L’eau de pluie est une ressource gratuite, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez. Il vous suffit d’une surface de captage (un toit, un sol en dur…) pour en bénéficier, alors pourquoi s’en priver ?
Que vous envisagiez de vous en servir pour une utilisation domestique, pour arroser votre jardin ou pour remplir une mare, vous aurez, en amont, besoin de savoir quel volume vous pourrez récolter sur votre site, en fonction des différentes surfaces de captages disponibles.
C’est pourquoi nous vous avons préparé cette nouvelle fiche technique gratuite, à télécharger (en cliquant sur l’illustration en bas de page), afin de vous aider à estimer facilement et rapidement le volume d’eau de pluie récupérable sur votre lieu.
Quelques conseils :
Après lecture de cette fiche technique, vous aurez tous les éléments nécessaires pour estimer correctement le volume d’eau que vous pourrez récupérer annuellement via vos différentes zones de captages.
Cette eau de pluie récoltée pourra avoir de multiples fonctions que chacun définira en rapport avec ses objectifs et son contexte (irrigation, point d’eau pour animaux sauvages ou de basse-cour, création de microclimats, régénération du sol, usage domestique…). Cela bénéficiera à l’ensemble de votre écosystème cultivé tout en vous faisant faire des économies financières et énergétiques… à condition, évidemment, de bien réfléchir au parcours de l’eau que vous allez installer sur votre site et de gérer correctement les trop-pleins !!!
Voici donc quelques conseils que nous appliquons en permaculture :
Comment stocker l’eau de pluie ?
Voici les possibilités pour stocker l’eau de pluie :
- Exemples de stockage en contenant de l’eau de pluie récupérée
Où stocker l’eau ?
Toujours au plus proche de la source !!! Et le plus haut possible, vous pourrez ainsi utiliser la gravité pour la faire circuler sans effort.
Une fois récupérée, pensez à optimiser au maximum votre eau de pluie :
Gardez l’eau sur votre site :
En permaculture, on considère l’eau comme un flux énergétique que l’on veut garder au maximum sur son site. On va donc mettre en place des stratégies pour la conserver au mieux en prévoyant toujours un trop-plein dans les éléments de stockage !!
Exemple sur l’illustration ci-dessus, le trop-plein des cuves de stockage se vide par gravité via un tuyau (en rouge) dans des wicking-beds (bacs de culture stockant l’eau). Lorsque ces mêmes bacs sont remplis à leurs tours, un trop-plein (toujours en rouge sur l’illustration) permet de récupérer l’eau dans des seaux pour arroser le jardin. Mais cela aurait pu être une mare, ou un tuyau amenant par gravité à un autre endroit du jardin comme dans les photos ci-dessous.
Exemples utilisant la gravité pour la gestion du trop-plein.
Vous l’aurez compris, avoir une réflexion stratégique sur comment récupérer l’eau de pluie et comment la faire circuler au mieux dans votre système est une étape indispensable dans la conception d’un écosystème cultivé biodiversifié et résilient. Nous espérons que cette fiche vous aura aidé à avancer en ce sens.
Et si vous souhaitez aller plus loin et vous lancer concrètement dans la conception en permaculture ou la transformation de votre lieu, retrouvez-nous dans notre formation vidéo en ligne « Invitez la permaculture dans votre jardin ».
Bonne permaculture à tous et à bientôt 😉
Fiche récupérer son eau de pluie
L’eau de pluie est une ressource gratuite, pourquoi s’en priver ?
Cette fiche gratuite vous explique comment calculer le volume d’eau de pluie que vous pourrez récupérer chez vous à l’année !
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Les formations complémentaires en permaculture
Permaculture Design
Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.
Bonjour, article super intéressant! en complément de tout ce qui est dit, surtout pour tout ce qui est baissières, agro foresterie, grand jardin verger, il est important de mycorhizer les racines des arbres car les champignons des mycorhizes vont ramener entre autre de l’eau de très loin (jusqu’à des km ) et humidifier le sol … une belle piste !
Bonjour
Merci pour votre fiche qui est très bien documenté.
Je tiens cependant à vous signaler une erreur : sur le site « http://www.meteofrance.com/climat/france » on ne peut pas comme vous le dites accéder à la pluviométrie annuelle mais seulement les prévisions de pluie heure par heure.
Cordialement
Bonjour, pourtant sur cette page (bien prendre l’onglet CLIMAT), on rentre le code postal de la ville qui nous interesse et on a les moyennes annuelles type ensoleillement, pluviometrie etc…
pour moi ça fonctionne très bien.
Bonjour Benjamin, et merci pour cette fiche technique. Une petite remarque, j’ai appliqué à la lettre la procédure décrite dans la fiche. Pour le site Météo France, comme partout ailleurs, du reste, l’information donnée est le nombre de mm de pluie, et pas directement les litres. Bien entendu, 10mm de pluie correspondent bien à 10 l/m², mais certains ne le savent peut-être pas 🙂 Ainsi donc, il serait judicieux de modifier le texte en disant PA= nombre de mm de pluie, et de préciser l’équivalence. Ainsi ceux qui cherchent des litres sur le site Météo France ne seront pas perdus en trouvant des mm de pluie.
A bientôt
Bien cordialement
David
Bonjour,
Je voulais savoir si, légalement, je pouvais récupérer l’eau de pluie d’une descente d’eau traversant le balcon de mon appartement ?
La gouttière appartient de fait à la copropriété, mais est ce que je peux la percée ?
Si oui, quelle taille de récupérateur existe t il pour un balcon ?
Merci de votre aide
@+
Un accord de la copropriété te suffira, mais tu n’es pas sur de l’avoir…Il y a des moments ou il ne vaut mieux pas demander, à toi de juger…
Bonsoir
L’article 641 du code civil permet à un propriétaire, d’utiliser l’eau qui tombe sur son fond. Toutefois, dans votre cas, le fond appartient à la copropriété. Donc comme le dit Ben, il faut l’accord des propriétaires de l’immeuble
Bon courage
Bonjour,
Je suis intéressé par la récupération d’eau de pluie mais habitant sous les tropiques, les moustiques sont un vrai problème (dengue, chikungunya etc…). Avez-vous des conseils pour éviter la présence de ces insectes svp ?
Merci d’avance !
Le moustique pond toujours non pas dans l’eau mais dans une surface qui va être inondée. Il ne pond que dans des eaux stagnantes. Mettez donc vos eaux en mouvement perpétuel et vous devriez être tranquille. Vous pouvez utiliser aussi des prédateurs de moustiques, tel que le Gambusie qui est couramment utilisé et très efficace…A bientôt !
un filet fin laisse passer l’eau dans un mouvement de haut en bas et empêche les moustiques d’accéder à l’eau. coût de l’opération : quelques centimes de moustiquaire.
David,
Il est important de penser aux eaux faiblement chargées en polluants (utilisation pour laver les légumes par exemple) qui peuvent être réutilisées pour d’autres utilisations. Pour apporter une éventuelle aide, est il possible d’avoir plus d’informations : surface des toitures, du terrain, les attentes, éventuels problèmes, localité, situation du voisinage, etc…
Cordialement
Bonjour,
un article qui tombe à pic, car je vais justement devoir réviser l’ensemble du circuit d’eau (eaux grises et pluviales) de mon nouveau chez moi, et j’ai quelques difficultés à bien visualiser la chose (maison en point bas du terrain).
Votre guide va probablement m’aider!
Bonjour,
Je n’ai pas les photos des exemples. Pouvez-vous y faire quelque chose ?
(Vos articles sont toujours très intéressants mais j’ai parfois des problèmes pour visionner les vidéos ou comme ici, visualiser les photos…)
D’avance merci.
Bonjour Christiane,
Je pense que vous avez un petit soucis sur vos ordinateur, pouvez vous vérifier que votre débit est correct et que vos logiciels sont bien a jour ? Chez nous tout fonctionne…
Bonjour Benjamin,
C’est avec plaisirs. Il s’agit d’un vrai sujet qui deviendra le plus important problème pour l’ensemble de la planète. La ressource brute devient déjà pour ne nombreuses personnes, un problème vital. L’Europe est pour l’instant tranquille, mais cela ne durera pas. Donc il nous faudra penser à des solutions alternatives, qui, si nous ne faisons pas attention, passera par la marchandisation de l’eau. C’est déjà le cas, mais l’eau est encore accessible à tous les européens.
Bien à vous
Bonjour à tous
La récupération des eaux pluviales est un vaste sujet. Toutefois il y a plusieurs angles qui nécessitent de nombreuses réfections. Techniques, environnementales, réglementaires, de bons sens, mais désolé, je ne peux évoquer cela avec un simple mail….
Il s’agit comme beaucoup d’autres choses de mode, de raisons diverses plus ou moins sérieuses, toujours avec des angles environnementales ou économiques. Le risque avec cette idée, c’est de déshabiller Pierre pour habiller Paul. Certe, utiliser de l’eau potable dans ses wc reste une ineptie de taille, lorsqu’une grande partie de la planète souffre de manque d’eau. L’une des piste les plus appropriée pour moi, reste l’utilisation multiple de l’eau potable. Cette solution à le mérité de nuire à aucun angle.
Alors si certaines personnes souhaitent ouvrir discutions autour de cette idée, alors n’hésitez pas à ouvrir les discutions.
Bien cordialement à tous
Dominique
Merci Dominique pour tes éclaircissements…Il est clair que si quelqu’un souhaite ouvrir la discussion, l’expertise de Dominique dans le domaine vous satisfera sans aucuns doutes…Une bise à toi !
Bonjour,
Merci pour vos partages.
Malheureusement j’habite dans un immeuble en appartement et cela fait un moment que je cherche un système pour récupérer de l’eau de pluie, et sachant que je n’ai pas le droit de découper dans les tuyauteries qui appartiennent au bailleur, à part des systèmes D peu efficaces, je ne sais pas comment faire.
On ne sait jamais si quelqu’un a un système, une idée.
Merci et bonne journée
Carole
Difficile d’expliquer cela sans un croquis, mais on peut déplier une bâche ou un matériaux dur, avec une petite structure légère, orienté vers l’intérieur de l’habitat quand il pleut afin de récupérer de l’eau…C’est plus ou moins efficace…
À défaut de pouvoir récupérer les eaux pluviales en appartement, on peut toujours valoriser l’eau usagée qui a servi à laver les légumes, la vaisselle, etc. Pour peu que les produits néttoyants mélangés à cette eau soient respectueux de l’environnement, cela ne pose pas de problème à l’utiliser comme eau d’arrosage.
Je le fais depuis quelques années (j’ai un mini-jardin sur mon balcon, et pas mal de plantes en pots). Je mets une bassine dans l’évier pour collecter l’eau. Mais on pourrait peut-être imaginer un collecteur directement branché à l’évier. 🙂
Bonjour Ben,
en complément de tous les systèmes décrits dans cet articles, il existe aussi des systèmes « passif » : j’ai mis en place des baissières (sortes de fossés qui suivent une courbe de niveau) qui captent les eaux de ruissellement d’un coteau. Chez moi elles récupèrent environ 1m3 tous 7 ml de long, et j’en ai environ 300ml. Soit 40 m3 qui retournent directement dans le sol du verger, à chaque orage, au lieu de dévaler les coteaux et de détruire les chemins de pierres en aval …
Je suppose que tu connais bien ce système, mais je le trouve tellement génial qu’à la lecture de ton article j’avais envie de partager cette technique.
Bonne continuation à tous,
Jérôme BOISNEAU
La baissière est décrite dans cet article Jérôme, fais défiler les illustrations ! Merci quand même !!!
Mince ! Désolé, j’avais pas du faire défiler. En plus l’illustration correspond bien à ce que j’ai fais chez moi : arbres fruitiers sous la baissière, puis la zone maraichage encore en-dessous. Et cette année j’ai mis en place une nouvelle baissière en gérant la parie « butte » en suivant les conseils de Stefan Sobkoviak, des fermes Miracles : buttes bachées, goutte à goutte dessous pour la reprise et en cas de sécheresse (très courantes chez moi) au cours des premières années, et arbres de différentes hauteurs mélangés, plus zones arbustive entre les arbres. Pour l’instant tout a bien repris et je compte bien continuer cet automne sur 150 à 200ml.
Bon été à toi, et à bientôt,
Jérôme BOISNEAU
Bonjour,
Pour toujours economiser de l’eau j’ai expérimenté les lansagnes – culture en butte avec des bottes de pailles autour- j ai eu un bon rendement et tres peu d’arrosage.
A plus