Autrefois, les graines de fleurs, de fruits, de légumes locaux se transmettaient de génération en génération, comme des trésors.
Particulièrement adaptées à leur terroir, ces graines reçues en héritage étaient la promesse d’une belle récolte souvent salvatrice et nourricière, ce qui garantissait une certaine résilience à la famille en contribuant à son autonomie pour se nourrir, se soigner…
Rares sont ceux qui, de nos jours, ont encore accès à ce genre de graines transmises précieusement de proche en proche.
Pour la majorité de ceux qui jardinent, faire des semis implique généralement de passer par la case achat de graines chez un professionnel, surtout quand on débute, car soit on n’a pas du tout de graines à disposition ou, tout du moins, pas celles que l’on souhaite, soit on ne sait pas comment produire ses propres graines à partir de ce qu’on a déjà.
Alors on va en jardinerie, en magasin spécialisé ou sur internet pour se procurer des graines.
Au départ, il faudra choisir si on achète des graines hybrides de type F1* ou des non-hybrides (dans cette dernière catégorie, les rayons des commerces sont généralement moins bien achalandés, ce qui peut être un premier obstacle dans le choix !), veut-on des semences bio ou pas… au final, la facture peut être assez salée surtout si on fait le choix du bio.
Et même dans le cas de graines bio, on oublie souvent que certaines de ces graines sont issues de plantes ayant poussé dans des contextes pédoclimatiques complètement différents de celui dans lequel on veut les faire germer et grandir.
Par conséquent, ces graines ne seront pas forcément adaptées au contexte dans lequel on va les semer. Elles ne développeront pas leur plein potentiel donnant une sensation d’échec au jardinier.
Face à des déceptions de ce type, l’idée de faire ses propres graines peut germer, mais elle se heurte souvent au manque de connaissance en la matière, au manque de temps et aussi au fait de ne pas avoir dans son jardin de plantes issues de « bonnes » graines non hybrides que l’on pourra vraiment reproduire !
Pourquoi produire ses propres graines ?
Pourtant, produire ses propres graines a bien des avantages : c’est économique (plus besoin d’acheter ses semences tous les ans), c’est valorisant et stimulant à la fois (quelle joie et quelle fierté d’une saison à l’autre de récolter les bons fruits et légumes issus de ses propres graines).
C’est aussi une façon de se ressourcer et de retisser du lien avec la nature qui nous entoure par l’observation, la patience et l’attention que cela implique.
C’est une activité qui peut être faite par toute la famille, impliquer les enfants dans le processus (observation, récolte, stockage, semis) les éveille au cycle de la vie, aux rythmes naturels, aux saisons… et cela pourra nourrir nombre de discussions très enrichissantes (sur les petites graines😉) tout en les responsabilisant et les intéressant au jardinage et à la biodiversité !
De plus, les graines que vous récolterez sur vos lieux seront spécialement adaptées à votre contexte pédoclimatique comme à votre façon de jardiner, car elles portent en elles l’histoire de vie de la plante qui les a fait naître : dans quel sol elle a grandi, sous quel climat, comment elle a fait face aux maladies ou attaques de nuisibles, au manque ou au surplus d’eau… si bien que, année après année, avec un minimum de sélection des porte-graines, vous obtiendrez des graines ultra-performantes, car parfaitement adaptées à vous et à votre lieu !
Alors, n’hésitez plus et lancez-vous dans cette formidable aventure !
Comment produire ses propres graines ?
Commencer avec des graines de qualité !
Les graines de vos voisins :
Pour commencer, il faut se procurer des graines de qualité, non hybrides, reproductibles, rustiques et adaptées le plus possible à votre terroir…
L’un des meilleurs moyens pour ce faire est de vous tourner vers vos voisins qui auront peut-être dans leur « catalogue » personnel d’anciennes variétés locales hyper rustiques, reçues du grand-père ou de la mémé, et qu’ils pourront vous faire partager.
Les grainothèques :
Renseignez-vous aussi sur les « grainothèques » les plus proches de chez vous, car de plus en plus de ces lieux d’échanges permanents voient le jour dans les villages, tenus par des associations ou des municipalités soucieuses de préserver la biodiversité locale.
Les bourses aux graines :
Rendez-vous sur les événements de type « bourse aux graines » qui fleurissent généralement au début du printemps quand s’éveillent jardins et jardiniers… ces lieux d’échanges temporaires entre amateurs et amoureux de la biodiversité sont souvent l’occasion de faire de belles et étonnantes rencontres tant humainement que botaniquement !
Ces premières pistes pour trouver de « bonnes » graines reproductibles et rustiques sont en plus, la plupart du temps, gratuites ou avec une simple participation consciente à hauteur de ses propres moyens !
Les semenciers :
Au-delà de ces échanges informels entre amateurs, qui ne permettent pas toujours de trouver ce que l’on cherche, si vous souhaitez acheter des graines de variétés de plantes particulières qui soient suffisamment qualitatives pour permettre de les reproduire ensuite par vous-même, voici quelques distributeurs de semences (liste non exhaustive ;)) qui pourraient vous satisfaire :
- La Bonne Graine est une petite entreprise qui vend des graines de grandes qualités toutes testées dans leur jardin d’essai en Maine-et-Loire.
Si toutes les graines vendues ne sont pas forcément labellisées bio, le grainetier met un point d’honneur à fournir des semences aux performances germinatives élevées, testées et approuvées par leur équipe de jardiniers pour une qualité professionnelle accessible à tous. - Le Biau Germe est un groupement d’agriculteurs passionnés basés autour de Montpezat dans le Lot et Garonne qui propose depuis plus de 30 ans un catalogue de graines bio de grande qualité à découvrir dans leur boutique en ligne.
- La ferme de Ste Marthe est un autre grainetier bio au catalogue intéressant en terme de variétés.
- Rachel et Pascal Poot sont des passionnés qui, eux aussi, militent pour la biodiversité dans nos assiettes. Ils ont donc lancé leur petite entreprise « Le potager de Santé » qui produit et vend des semences, plants et légumes bio sélectionnés pour leurs qualités nutritionnelles et gustatives, leurs résistances aux maladies, à la sécheresse ou aux excès d’humidité ainsi que pour leur productivité depuis plus de 20 ans.
- L’association kokopelli, qui milite pour « la libération de la semence et de l’humus et la protection de la biodiversité alimentaire », propose un catalogue remarquablement étoffé de graines de variétés de plantes potagères, céréalières, médicinales, condimentaires et ornementales, toutes non-hybrides, non-OGM et majoritairement produites en France par des professionnels certifiés en agriculture biologique.
Bien que nous soyons solidaires avec le travail remarquable fait par cette association, il faut toutefois préciser que les taux de germination sont aléatoires d’une variété à une autre.
Pour une même variété, la qualité des graines peut varier d’un semencier à l’autre pour diverses raisons (année, qualité de production, contexte de production…) mais n’oubliez pas que votre contexte aussi va beaucoup influencer la réussite de la germination.
N’hésitez pas à tester différentes semences et à partager vos expériences (bonnes ou mauvaises) dans les commentaires en dessous de l’article.
Produire ses graines selon son contexte
Il est, en effet, important de comprendre que toutes les graines que vous sèmerez ne seront pas forcément adaptées à votre contexte global unique (sol, climat, mais aussi votre contexte personnel : attention portée, temps consacré, façon de les cultiver, désherbage ou non, arrosage ou non, type d’amendement, de mulch…), seules vivront, se développeront et se reproduiront correctement celles qui auront su s’y adapter !
Comme dirait Darwin, la sélection naturelle fera son œuvre !
Cela implique qu’il faudra plusieurs saisons pour repérer et sélectionner les graines qui deviendront vraiment performantes, résistantes et productives dans votre contexte spécifique !
Rien ne sert de vouloir à tout prix reproduire les graines d’une plante qui, en fait, n’est pas adaptée chez vous, ce serait beaucoup d’effort pour un résultat bien décevant
Dans la vidéo ci-dessous, Pascal Poot explique bien ces mécanismes de sélection. Il a, en effet, était médiatisé, pour sa façon, assez déconcertante pour un jardinier classique, de cultiver ses légumes « à la dure » sans eau.
Les principes liés au design
Commencez petit, puis étendez-vous !
www.permaculturedesign.fr
Ce principe de permaculture illustre très bien l’attitude à adopter quand on veut commencer à produire ses propres graines !
Pour ne pas se décourager et parvenir à bien gérer sa première saison de récolte de graines, il nous semble primordial de commencer petit, par des choses simples, à la portée de tous, comme, par exemple, conserver les graines de vos courges issues de bonnes graines reproductibles que vous aurez pollinisées à la main.
Pour cela, choisissez un plant de courge dans votre potager dont vous souhaitez reproduire les graines, cueillez une fleur mâle (fleur avec longue tige fine sans « mini courge » sous la fleur) sur ce plant, enlevez les pétales autour pour découvrir les étamines pleines de pollen et venez les frotter sur le pistil d’une fleur femelle tout juste épanouie du jour sur ce même plant (fleur avec, en-dessous de la corolle de pétales, la forme de la future courge en miniature), puis vous refermerez la fleur femelle après l’opération à l’aide d’un fil ou d’un petit sac en tissu pour éviter qu’elle ne soit visitée par d’autres pollinisateurs.
Cette pollinisation manuelle, si elle est faite sur une fleur femelle fraîchement épanouie du jour, limite grandement les risques d’hybridation avec d’autres curcubitacées éventuellement présentes dans les environs (autres courges, courgettes ou coloquintes par exemple), permettant ainsi d’avoir une courge qui portera des graines de la variété souhaitée, non hybridées avec une autre variété.
Après sélection des plus belles courges que vous aurez pollinisées manuellement et que vous récolterez à pleine maturité, lorsque le pédoncule est devenu ligneux, vous choisirez celles se conservant le mieux après récolte (il faudra donc faire preuve d’encore un peu de patience😃) et au moment de les cuisiner, au lieu de jeter les graines, vous les récolterez, les essayerez dans un torchon pour les nettoyer de la pulpe collée autour et les ferez sécher quelques jours à plat !
Après, vous n’aurez plus qu’à les mettre en sachet en notant dessus la variété, ses caractéristiques et l’année de récolte de ces graines avant de les stocker à l’abri des fortes chaleurs, de l’humidité et des rongeurs qui en raffolent !!!
Créez vos sachets de graines !
Stocker vos graines pour l’an prochain.
Nous vous proposons un gabarit de sachet prêt à imprimer contenant les principaux critères à préciser pour bien identifier vos graines.
Ce sachet est inspiré d’un modèle proposé par Sandra Willauer sur son site spécialisé en contenus didactiques
Se former, se documenter
Évidemment, il faut bien garder à l’esprit que cela ne se fera pas du jour au lendemain, ni même sans un minimum de formation !
Il faut du temps pour comprendre les cycles naturels de chaque plante. Participer à des échanges locaux de type bourses aux graines peut être très formateur dans ce domaine en écoutant simplement les conseils de ceux qui vous transmettent leurs graines !
L’idéal est évidemment de suivre une formation, comme celle que proposent, par exemple, Pascal et Rachel Poot avec leur association « les petites semences »… en cherchant un peu, vous devriez trouver assez facilement près de chez vous des associations qui dispensent ce type de formations courtes.
Pour ceux qui aiment se former par la vidéo, nous vous conseillons l’excellent coffret DVD intitulé « semences buissonnières » qui est un véritable manuel filmé rempli d’astuces pour apprendre à produire ses propres graines.
Les 4 DVD très qualitatifs expliquent l’évolution de la plante de la graine à la graine. Ils facilitent la compréhension de la biologie des fleurs, des phénomènes de pollinisation, des gestes et méthodes utilisés pour les récoltes, l’extraction, le tri et le stockage des graines.
Vous y découvrirez, pas à pas, la production de semences de 32 sortes de légumes plus 8 autres films décrivant des aspects techniques et théoriques de la production de semences.
Si la vidéo est une voie intéressante pour se former à la production de graine ou à la méthodologie de design en permaculture par exemple, vous pouvez aussi vous former par la lecture. Nous vous conseillons, dans ce cas, le livre de Christian Boué « Produire ses graines bio ».
Ce livre, facile d’accès, particulièrement adaptés aux personnes débutantes, revient sur les fondamentaux de la sélection (mécanismes de reproduction végétale, lois génétiques) et détaille toutes les étapes de la production des graines pour 55 plantes courantes (légumes, aromatiques, et fleurs).
Produire ses graines bio
Légumes, fleurs, aromatiques et engrais verts
Christian Boué
Éditions Terre Vivante – 2021.
25 €
Mettez toutes les chances de votre côté pour réussir vos cultures !
Avant de penser à la production de vos propres graines, il faut choisir sur quel support de culture on va faire pousser tout ça ! Et ce choix aura un impact très important sur la réussite de votre potager.
Pour trouver le bon support adapté à votre contexte, vos cultures et vos objectifs de production, découvrez notre formation en ligne « choisissez votre support de culture idéal ».
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Permaculture Design
Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.
bonjour,
j’ai justement récolté pas mal de graines l’an passé, rangées soigneusement et identifiées dans des enveloppes (de récup !) pour certaines, mais pas toutes !!
je me retrouve donc avec des ‘hampes’ de graines (de graminées par exemple) que je ne reconnais pas !
Connaitriez vous par conséquent un site qui me permettrait de poster une photo de ces graines, et de retrouver de quelle plante il s’agit ?
merci par avance
Il y a une application sur smartphone qui s’appelle Seek.
Cette appli permet de prendre des photos de plantes, insectes, champignons, animaux et de les reconnaître. Elle est assez précise et plus complète que celles qui reconnaissent seulement les plantes 🙂
Bonne journée
merci pour vos site web
Bonjour, Merci pour votre article,
personnellement j’ai commandé chez https://www.semaille.com/ variétés anciennes bio et reproductibles (c’est la première fois que je commande la bas, je débute en la matière..)
j’ai voulu commander chez kokopelli mais le passif de l’association ma fait changer d’avis…
Bonjour!
Je possede un mimosa magnifique en pot qui va fleurir pour la 2eme annee consecutive.
Je cherche une source d informations pour essayer d en récupérer les graines et en faire des petits.
Merci d avance.
Pour information, ce beau mimosa se developpe sur une terrasse en Allemagne a la hauteur de Cologne!.
Patrick
Bonjour,
En regardant un exemple (celui des cucurbitacées) des vidéos du DVD dont vous parlez, je me suis rendu compte qu’il fallait plusieurs pieds de la même variété pour que l’on n’ait pas une dégénérescence du patrimoine génétique de ses graines à terme.
Du coup, pour un jardin familial cela devient problématique. Si j’apprécie trois variétés, pas exemple, il me faut 4 plants de chaque (3 pour les fleurs mâles et un pour les femelles). Donc il faudrait 12 pieds au total.
J’ai peur de l’overdose de courge …
Heureusement il reste les tomates (et peut-être les aubergines si elles sont également autogames), mais à long terme il y aura probablement appauvrissement.
Meilleures salutations
Vous oubliez les voisins qui peuvent vous soutenir dans la plantation et la consommation de ces variétés ! Les polinisateurs se déplacent hors de nos jardins fort heureusement…Néanmoins sur le fond c’est juste…
Un petit complément, v
ous avez oublié Germinance comme fournisseur. Ils sont en biodynamie, et est ce un hasard mais les plants semblent plus beaux. Je suis Maraîcher bio en Dordogne et je faits tous mes plants avec leurs graines de variétés anciennes. Je crois d’ailleurs que Pascal Poot leur fournit des graines.
bonjour,
pour les graines de courge par exemple, il ne faut pas essayer de les nettoyer fraiches, c’est trop de boulot !
j’étale bien dans une cagette, je bouge bien de temps en temps et quand c’est sec, cela se nettoie très vite
Bonjour,
je souhaitais ajouter un semencier du 49 chez qui je me procure mes semences : http://www.germinance.com/
je vous laisse découvrir le site
bonne journée
Merci pour ces infos et le plan des sachets de graines, malheureusement lorsque j’effectue les pliages les triangles ne sont pas placés au mieux pour visualiser les informations! bonne continuation.
Bonjour
Pourriez-vous nous parler de la dégénérescence en 2 ou 3 saisons des graines produites soi-même.
C’est un véritable fléau, semble-t-il, actuellement. *
Samuel
* Pacal Poot l’aborde je crois
Bonjour,
Nous avons fait nos semis pour la première fois cette année, à partir de graines récupérées l’été/l’automne passé.
ce fut une belle expérience, riche en leçons!
Souvent des choses qui nous ont paru évidentes… après les avoir expérimentées…
en voici qqes unes:
– Ne pas mettre les semis dehors (sur un balcon) si il y a du vent => la terre en pot se dessèche très vite et les semis avec,
– Mettre suffisamment de terre dans les pots, pour nourrir les semis sinon ils vont végéter, attendre des conditions plus favorables pour pousser plus,
– Respecter le calendrier des semis et/ou espacer les semis dans le temps.
Nous avons fait des semis de graines de courges, tout c’est bien passé, nous avons même eu des fleurs avant de les mettre en terre. c’était chouette! Seulement avec le printemps pluvieux que nous avons eu, une fois en terre tout a pourri. si on avait fait des semi décalés, nous aurions pu en semer d’autre plus tard…
– aussi testé avec des tomates à l’origine rouge et ronde (classique en fait) Je n’ai pas le nom de la variété, je sais seulement qu’elles étaient hybrides. Nous avons récolter des tomates ressemblant à des olivettes :o)
Cet automne nous comptons participer à une bourse d’échanges de graines !
Merci pour les informations partagées !
Salut, en faite, tout est dans la nuance du « reproductible », je m’explique : techniquement, elle est reproductible, vu qu’elle créée des graines, qui pourraient être semées, mais qui ne te donnerait que des plants différents, car il faut en moyenne 8 lignées (donc 8 ans, plante annuelle) avant qu’un hybride F1 ne soit stabilisé après sélection des plants. Je fait mes propres hybrides (mon critère n°1 est le gout), et ne voit les vrais effets de la stabilisation qu’a partir de la 4ème, 5ème année.
C’est pour ça que l’ont dit que les F1 ne sont pas reproductible, en réalité, c’est la lignée qui n’est pas stable (on parle d’un a deux plants qui pourrait se ressembler sur 40)
La variété rose de Berne n’est pas sencé être un F1 par contre, et la on va toucher a un autre problème …
J’avais pris contact avec le GNIS pour en savoir plus .
La réponse est la suivante :
Merci pour ces informations
Rose de Berne n’est évidemment pas une variété hybride et nous allons agir rapidement auprès de ce producteur pour faire supprimer cette dénomination frauduleuse.
Bien sincèrement
Jean-Daniel ARNAUD
GNIS
Je pense avoir fait le tour de la question ^^
super, merci pour ces infos super intéressantes et fiables. 😉
Merci à tous pour vos réponses
alexandra
Bonjour
je voulais savoir si une variété pouvait etre à la fois F1 et « reproductible » ?
car j’ ai acheté des plants de tomate rose de berne et mon horticulteur me dit que je n’ aurais pas des plants semblables si je récolte les graines.je ne comprends pas car cette variété existe chez les semenciers.y aurait il des subtilités ?
Si vous pouviez m’ éclairer .merci d’ avance et merci pour tout ce que vous partagez.
alexandra
Les semences issus de deux parents hybrides F1 du même plant donneront des « enfants » pareil aux parents dans 50% des cas.
Je doute que votre Rose de Berne soit une F1, mais essayez, vous avez 50% de chance de réussite dans un tel cas, et 100% si elle n’est pas F1!
Salut Alexandra,
Avec des tomates de variétés fixée (la rose de Berne n’est normalement pas une hybride), il y a très peu de chance que la fécondation se fasse de manière croisées (c ‘est à dire entre une fleur d’un pied et la fleur d’un autre pied). Du coup, il y a de très très grandes chances que tu obtiennes à nouveau des rose de Berne.
Donc, soit l’horticulteur vendait des « rose de berne hybride F1 » (mais je n’en connais pas), soit il ne connait pas bien le mode de pollinisation de la tomate.
Attention, ce qui est vrai pour les tomates, ne l’est pas pour tout. Si tu garde des graines de potimarron ou de carottes, qui pratiquent allègrement la pollinisation croisée, tu obtiendras sans doute pas les mêmes potimarrons…
Jérôme