Qu’est-ce que l’aquaculture ?
L’aquaculture est un terme générique qui désigne toutes les activités de production animale ou végétale en milieu aquatique (en eau douce, saumâtre ou marine) dans des conditions contrôlées ou semi-contrôlées par l’homme.
D’un point de vue permaculturel, l’aquaculture est fascinante. Tout d’abord, car elle permet une polyculture animale et végétale apportant des possibilités de productions très diversifiées et donc plus de résilience.
Elle est aussi un formidable outil d’observation d’un écosystème aquatique où tous ses éléments sont interdépendants et en relation avec leur environnement, à travers la chaîne alimentaire et les réseaux divers : poissons, crustacés, plantes, oiseaux aquatiques et autres organismes… Ainsi comme beaucoup « d’écosystèmes cultivés » en permaculture, les lieux en aquaculture peuvent être très productifs et durables.
Un modèle durable et largement éprouvé
En fait, la plupart des techniques durables d’aquaculture nous viennent de l’Asie du Sud-est, et plus particulièrement du Vietnam.
Les Vietnamiens sont devenus de véritables spécialistes en aquaculture, ils la pratiquent partout où cela leur est possible : dans les eaux côtières, les estuaires, les lacs d’eaux douces, les mares, etc.
Ils ont élaboré des modèles très équilibrés et durables, utilisés depuis des centaines d’années et reproductibles à peu près partout dans le monde.
En finir avec des modèles de production destructeurs
De plus, les stocks des océans ont déjà diminué de plus de 30 % et le phénomène s’accélère, la biodiversité y est fortement menacée, car les fonds sont raclés et ressemblent en certains endroits à des paysages lunaires. Nous pourrions continuer la liste des ravages de la pêche et la production industrielles encore longtemps, mais c’est inutile, car vous l’aurez compris, il y a de nombreuses et très bonnes raisons de développer de nouvelles façons de produire des poissons, des crustacés, des plantes aquatiques…
L’aquaculture et la permaculture
L’aquaculture de la manière dont la permaculture la conçoit pourrait donc être un très bon moyen de protéger l’environnement aquatique et ce qui interfère avec celui-ci, tout en permettant à ceux qui le souhaitent de se procurer facilement une source saine de protéines animales et une grande diversité de végétaux très utiles pour les hommes, les animaux et la vie du sol. L’aquaculture est d’ailleurs la méthode la plus efficace pour obtenir des protéines animales de hautes qualités car :
- elle peut être mise place sur des terrains incultes, les rendant productifs.
- on a affaire à des chaînes alimentaires raccourcies, notamment quand on cultive des herbivores : moules, poissons herbivores, etc.
- les poissons ont le sang froid, ils nécessitent donc moins de calories alimentaires que leurs homologues au sang chaud pour survivre.
- ils ont aussi moins besoin de calories pour grandir et grossir, car, dans l’eau, ils ne sont pas soumis à la gravité.
- les poissons peuvent se nourrir de résidus organiques végétaux ou animaux.
Il y a d’autres avantages très intéressants à élever des espèces aquatiques, l’eau des mares peut être utilisée pour créer un microclimat propice à l’installation de plantes productives dans son périmètre et diminuer les variations climatiques d’un lieu. On peut aussi irriguer à l’aide d’une pièce d’eau.
L’aquaculture améliore également beaucoup l’autonomie des écosystèmes où elle est pratiquée, car un grand nombre de plantes aquatiques sont comestibles pour les hommes et/ou les animaux, elles peuvent aussi fournir de la biomasse de qualité en abondance (mulch), des fibres diverses et aider à créer du sol (production de fertilisants naturels) et l’améliorer d’année en année.
En résumé, les systèmes d’élevages aquacoles en permaculture vont nous permettre de réduire la pression à laquelle est soumis l’environnement par notre mode de consommation actuel. C’est une solution d’avenir pour relocaliser durablement la production de protéines animales saines, de biomasse et de nutriments essentiels à la santé des hommes, de la faune et de la flore environnante, tout en stockant de l’eau sur nos sites et en y accueillant de la biodiversité supplémentaire.
Et si vous commenciez par un petit bassin avec des plantes aquatiques !
Dans notre formation « le Potager 3P » conçu selon les principes de permaculture, nous avons inclus un petit bassin aux multiples fonctions, dont celle de permettre la culture de plantes aquatiques comestibles. Pour en savoir plus, cliquez sur le bouton ci-dessous.
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Les formations principales en permaculture
Les formations complémentaires en permaculture
Permaculture Design
Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.
Bonjour,
Super intéressant.
Pour ouvrir un peu l’esprit et peut être réveiller quelqu’un…qu’elle resemblance y a t-il entre les maitres que nous élisons, et les fondements même de l’agriculture intensive actuelle (mais que l’on peut étendre à CHAQUE secteur d’activité), par opposition évidement à la permaculture ou l’aquaponie (mais pas seulement) ? tic tac tic tac…toujours le même principe…diviser pour mieux régner…
Je me pose vraiment la question sur le bilan global énergétique de l’aquaculture et de la spiruline.
qu’en est-il svp ?
C’est hélas une question beaucoup trop longue et complexe pour y répondre en quelques mots mais de la vision permaculturelle de ces pratiques, on est dans des seuils tout a fait acceptables…
Bonjour,
Etant très intéressé par la méthode de la permaculture, je souhaiterais avoir plus d’informations sur la faisabilité de cette pratique en Martinique.
Pourrions nous convenir d’une rencontre par visioconférence ou un premier contact par téléphone pour échanger sur ce sujet? Je vous communique ma ligne directe : 0596-79-61-88
Afin que vous puissiez avoir une idée de mon association, je vous invite à découvrir la page Facebook qui lui est consacrée via le lien : https://www.facebook.com/ADIPS.DomaineDeTivoli
Bien cordialement.
Yves André Joseph
Président de l’ADIPS
Association pour le Développement local
Et l’Aménagement par l’Initiative
Et la Proximité Socioculturelle
Domaine de Tivoli
Rue Paul Marie-Valère
97200 Fort de France
Adips.tivoli@gmail.com
Bonjour
Bien sur, la permaculture est applicable partout et nous avons souvent travaillé en milieu tropical ou sub tropical.
Nous sommes régulièrement contacté pour des formations à la Martinique, malheureusement,après avoir organisé notre venue sur place et réservé nos dates, notre contact sur place nous a lâché sans aucunes explications…Un peu refroidi pour tout cela, nous nous sommes décidé à ne plus passer de temps dans les déplacements et à se concentrer sur des formations exclusivemen sur notre lieu Joseph…Peut être passerez vous un jour par le Limousin 😉 A bientôt
Bonjour
J’aime toujours vos articles et point de vue sur la permaculture.Celui-ci combinant aquaculture et permaculture est intéressant,cependant je ne peux comprendre alors que le modèle permacole est là pour restaurer le milieu de Vie et la biodiversité que celui de l’aquaculture est là finalement pour nourir certaines bouches humaines en quête de protéine « animal ». »En finir avec des modèles de production destructeurs »…..que fait on si ce n’est détruire la Vie après l’avoir maintenu admirablement,en sacrifiant,mangeant ces poissons,pour satisfaire notre plaisir gustatif.Nous donnons la mort arbitrairement à des êtres conscients et la recevons inutilement par ces protéines dont nous n’avons pas besoin et qui pourraient être largement compensées et mieux assimilés par celles végétales pour notre corps.
C’est juste une réflexion,parceque je crois que les modèles permaculturels devraient insister sur des modèles de Vie,c’est bien ce qui fait leurs différences.
C’était ma pensée du soir
Amitiés
Ben
Bonjour benjamin,
Tout est une question de point de vue et de comment on angle la réflexion. Tout d’abord tu fais un focus sur les protéines animales, alors que nous parlons aussi de l’extraordinaire potentiel de ressources végétales que peut être l’aquaculture dans nos systèmes permacoles. ce qu’il faut comprendre dans cet article, c’est que l’aquaculture vient apporter une alternative à la vidange des fonds marins et delà faune sauvage, et apporter une solution de transition à ces problèmes majeurs. Malheureusement, même avec tout tes efforts benjamin, tu ne convaincra pas toute la planète de ne pas consommer que des plantes demain…alors ne peut on pas apporter une solution de transition, plus respectueuse des milieux et des ressources, en attendant que les changements s’opèrent ? Nous pensons que si, et c’est d’ailleurs notre travail que de répondre à de nombreuses problématiques, y compris celle qui nous concerne moins. Pour ce qui est de la destruction, dans la nature tout est création, organisation et destruction constante, c’est comme cela chaque jour, dans l’univers des planètes entières sont détruites, créés, au quotidien des milliards d’êtres vivants meurent et font que le cycle de vie est ce qu’il est…un jour la planète sera entièrement absorbée par le soleil, ou comme il a pu se produire plusieurs fois sur cette terre, un cataclysme détruira 80% de tout être vivant sur la surface du globe…la vie continuera ici…ailleurs…bon attention hein, ça veut pas dire que nous ne devons faire n’importe quoi…il ne faut juste pas oublier que nous sommes petit, tout petit, et qu’il n’y a que l’homme qui se berce d’illusion en pensant qu’il peut s’extraire de ce cycle ou qu’il n’est pas soumis à cette règle…nous sommes pas omniscient à la grande déception de certain qui croient avoir tout compris sur tout, et ce n’est pas l’homme qui est le mieux placé pour restaurer…chaque jour , la mort donne la vie et inversement, etc…personnellement je place toute forme de vie au même niveau de valeur : bactérie, légumes, animal, Pierre, arbre, mouche ( animal qu’on écrase souvent sans égard alors qu’on lutte pour la biodiversité ), etc… Ce que j’essaye de faire est d’apporter de la conscience dans mes choix…chacun se fera donc son avis en rapport avec cet article et adaptera la technique à ses propres exigences, car c’est possible…
Bonsoir,
Je n’ai pas vu, ou que ce soit, l’obligation de consommer le poisson une fois adulte…on peux se limiter coté aquaponie, a la consommation végétale…(d’ou l’intérêt d’ailleurs de combiner poissons et crustacés…qui vont se nourrir aussi des cadavres de poissons)…Personnellement j’ai en projet d’aller encore plus loin dans la recombinaison des techniques, dans la recréation partielle du cycle de la vie…J’en parlerai en présence de mon avocat (mdr), non sérieusement, j’en reparlerai une fois en place…
bonjour
Quel poissons pour l’aquaponi en montagne et ou les trouver
merci
bonjour
quel poissons pour l’aquaponi et ou les trouver
merci
mon instalation est à 15000 metres
Vous trouverez des informations la dessus sur http://www.aquaponie.net