Les saisons ponctuent la vie des hommes, elles lui donnent un rythme et lui procurent bien des émotions qui ne s’altèrent pas à mesure que les années passent.
Les permaculteurs.trices et les ornithologues n’échappent pas à cette règle :
- L’impatience d’aller gratter la terre et de voir revenir l’hirondelle au printemps.
- L’inquiétude, à des stades fragiles de développement, au repiquage des jeunes plants, à l’envol des jeunes oiseaux du nid.
- La satisfaction face à une récolte abondante, à la réussite d’une nichée.
Je vous propose ici, de mettre en lumière les oiseaux du jardin, mieux les connaître pour mieux les accueillir et permettre une cohabitation dans laquelle, entraide et partage seront de rigueur.
Je vous propose de découvrir l’agenda des oiseaux du jardin sur une année.
Les 4 saisons des oiseaux du jardin
Février : les prémices d’une nouvelle année pour les oiseaux du jardin
Démarrons, disons, en février.
Recherches immobilières chez les oiseaux sédentaires
Si les oiseaux sédentaires fréquentent toujours assidûment la mangeoire dans votre jardin en permaculture, certains d’entre eux commencent à visiter toutes les cavités naturelles et les nichoirs du secteur pour « ne pas être dépourvus quand la saison des amours sera venue ».
En effet, la saison de reproduction débute tôt au jardin, en particulier chez la mésange qui cherche l’endroit idéal pour installer sa petite famille.
Elle évitera soigneusement la proximité de la mangeoire : qui voudrait installer la chambre des enfants à côté du restaurant branché du coin ???
C’est bien sûr sans savoir qu’il s’agit d’un resto saisonnier qui fermera fin mars au plus tard.
Retours précoces : les migrateurs partiels
Les premiers migrateurs font leur apparition.
La fauvette à tête noire, la bergeronnette grise, le rouge queue noire, le rouge gorge, ouvrent généralement le bal.
Ces oiseaux ne sont pas plus rapides ou plus impatients que les autres de revenir dans nos jardins, mais ils font partie de ce que l’on appelle des migrateurs partiels.
Ce terme partiel ayant ici deux significations :
- D’une part, la totalité des oiseaux de ces espèces ne migrent pas.
Seuls les oiseaux au nord de la zone de répartition de l’espèce migrent.
Au sud, c’est au choix des individus. - D’autre part, la migration ne se fait pas sur de longues distances.
En France, selon les espèces, il s’agit seulement de rejoindre les vallées ou le pourtour méditerranéen, souvent au Sud de la France, parfois au Nord de l’Afrique, mais pas plus loin.
Ces oiseaux arrivent donc en premier pour 2 raisons : les distances parcourues sont réduites, et au moindre redoux, les conditions de vie sur leur lieu de reproduction sont proches de celles de leur villégiature, il est donc grand temps de rentrer à la maison.
Le coup de pouce du lierre
Si les conditions sont, certes, clémentes, et que les insectes commencent à pointer le bout de leurs antennes, cela ne suffira pas à nourrir tous ces affamés.
Les baies, si nombreuses à l’automne, ont toutes été chapardées par les espèces sédentaires.
On ne peut pas leur en vouloir, elles ont affronté, comme elles ont pu, la rigueur de l’hiver.
C’est au lierre que dame nature a pensé pour venir à la rescousse de nos premiers migrateurs de retour.
Cette plante :
- fleurit à l’automne pour le plus grand plaisir des insectes tardifs,
- ne perd pas ses feuilles en hiver pour le plus grand bonheur des animaux qui s’y abritent,
- et voit ses fruits mûrir en février/mars pour la plus grande joie des oiseaux migrateurs précoces.
Jaloux, face à autant de générosité, bon nombre de ragots circulent au sujet du lierre. Il serait parasite, étrangleur… calomnies !
Retours plus tardifs : Les migrateurs au long cours
Plus tard, une seconde vague de voyageurs va rejoindre nos jardins : hirondelle, martinet noir, pour ne citer que les plus connus.
Ces oiseaux, exclusivement insectivores, migrent en deçà du Sahara.
Pour l’hirondelle qui ne pèse que 20gr, c’est-à-dire le poids de 3 morceaux de sucre seulement, c’est 5000 km pour rejoindre nos villages et venir nicher sous nos toits.
Merci de leur réserver l’accueil que mérite un tel exploit.
Parties fin janvier de leur villégiature, il leur faut 2 mois pour rejoindre nos contrées.
Saison de reproduction : top départ
Eh bien voilà, avec l’arrivée du printemps, tous les acteurs sont présents pour une nouvelle saison de nidification, les sédentaires comme les mésanges, les migrateurs partiels comme le rouge gorge, les migrateurs au long cours comme l’hirondelle de fenêtre.
Arrive donc le temps du concert qui commence tôt le matin, et finit tard le soir, avec un entracte aux heures les plus chaudes de 11h à 16h.
Un vrai orchestre symphonique pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Tout le monde ne joue pas en rythme, certes, mais c’est toujours plus agréable que scooters, tondeuses et consorts.
Femelle et mâle, des préoccupations différentes…
A cette période, la femelle n’a qu’une chose en tête, mener à bien l’élevage de ses jeunes, une vraie « mère poule ».
Pour ce faire, elle le sait, il lui faut un mâle en bonne santé, qui possède un territoire de qualité riche en cachettes et nourriture pour installer le nid et nourrir les petits.
Pour avoir toutes ses chances de réussir sa saison de reproduction, le mâle doit donc posséder un beau territoire et paraitre le plus fort.
Pour cela, 2 atouts : son costard somptueux, et son « bagou ».
Ces 2 atouts vont lui permettre à la fois de défendre son territoire et de séduire madam.
Le chant : un marquage de territoire
En général, ce sont donc les oiseaux mâles qui chantent à tue-tête au printemps. Il s’agit pour les migrateurs de retour, de rappeler que s’il y a eu du « laisser-aller » pendant leur absence, il faudra dorénavant compter de nouveau sur eux.
Pour les oiseaux sédentaires, bon nombre d’entre eux se sont réunis pour affronter, ensemble, les rigueurs de l’hiver.
La notion de territoire a donc quasi disparu, mais avec les beaux jours, il faut bien vite remédier à cela.
Un plumage sublime : atout séduction
Il est vrai que chez les oiseaux, les mâles sont souvent plus colorés que les femelles, et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous l’avons vu, pour séduire madame.
Un mâle un peu palot est considéré par madame comme chétif ce qui n’est pas de bon augure pour mener à bien l’élevage des jeunes, cet individu sera donc éconduit.
De plus, lorsque les mâles chantent pour défendre leur territoire, c’est souvent au sommet d’un arbre, au faitage d’une maison.
Cette position bien dégagée permet d’ajouter, à l’avertissement sonore du chant territorial, un avertissement visuel pour bien marquer sa présence.
Enfin, les femelles n’ont pas besoin d’un tel accoutrement, d’une part parce qu’elles n’ont personne à séduire, mais surtout parce que c’est elles qui pondent et couvent les œufs la plupart de temps.
Deux périodes critiques, où il est plutôt conseillé de se fondre dans le paysage si on ne veut pas mal finir.
La construction du nid
Une fois madame conquise, le couple se met à bâtir le nid. Des brindilles, des feuilles mortes, de la mousse et, en ville, du plastique, des mégots et autres offrandes d’homos sapiens.
Les matériaux plutôt grossiers en périphérie du nid, s’affinent en son centre : crin de chevaux, poils de mammifères, duvet d’oiseaux, pour accueillir comme il se doit les nouveaux nés entièrement nus à l’éclosion… Généralement, les 2 sexes s’attèlent à la tâche.
Les allers retours pour fournir le chantier sont incessants, ce qui permet de repérer, assez facilement, qui nichent dans votre jardin.
Ponte et incubation
Lorsque les travaux sont achevés, la femelle va pondre et couver les œufs, en moyenne entre 4 et 10 pour les espèces d’oiseaux du jardin. En attendant, le mâle continue de défendre le territoire et remplace la femelle sur le nid le temps d’une pause casse-croûte.
Bien souvent, pendant la période de couvaison, monsieur apporte à manger à madame.
Cela s’apparente plus à une ruse pour ne pas passer trop de temps à couver à la place de madame, qu’à de la simple courtoisie.
Quoi qu’il en soit, le repas est livré à proximité du nid, et non à domicile, pour permettre à madame de se dégourdir les ailes et de ne pas attirer l’attention des prédateurs sur l’emplacement du nid.
La naissance des jeunes
Après 15 jours de couvaison chez la plupart des oiseaux du jardin, arrive la période folle du nourrissage des jeunes.
Les va-et-vient des 2 parents au nid sont incessants, de l’ordre de plusieurs centaines par jour, le bec plein d’une ration surprotéinée qui va permettre une croissance rapide des jeunes.
Si vous avez raté le coche du transport des matériaux pour repérer les nids du jardin, voici la séance de rattrapage qui durera jusqu’à 3 semaines, vous laissant plus de temps.
Et pour les nicher les mieux cachées, leur présence sera trahie par les oisillons qui, grandissant, réclament de plus en plus bruyamment une ration supplémentaire.
Rebelote : une deuxième nichée sinon rien
Enfin, les jeunes finissent par quitter le cocon familial.
Pas le temps de sortir un mouchoir et d’essuyer une larme, les parents remettent le couvert pour une 2ième nichée, voire une troisième pour la route si l’été se prolonge.
C’est la raison pour laquelle le nettoyage des nichoirs se fera en septembre.
Août, silence radio chez les oiseaux
Au mois d’août, c’est silence radio chez les oiseaux, ou presque. La chaleur à cette époque aurait-elle eu raison de nos virtuoses du jardin.
Pas vraiment non, les étés pourris voient aussi une baisse conséquente des chants.
Y a-t-il encore besoin d’épater madame après 3 mois de vie commune ? La défense du territoire, en cette fin de saison de reproduction, a-t-elle encore un sens ?
Non, en effet, mais ce n’est pas la cause principale de ce mutisme.
La mue, période critique
Les oiseaux vont entrer dans la période de la mue, ils vont changer la totalité de leur plumage.
Pendant l’élevage des jeunes, impossible de s’occuper de sa petite personne, les jeunes étant émancipés, il faut en profiter.
C’est surtout la diminution de la durée du jour qui, chaque année, va déclencher la sécrétion d’hormones, entrainant le renouvellement de la totalité du plumage.
Cette opération, très énergivore, épuise les oiseaux qui voient leurs plumes tomber et repousser les unes après les autres.
Ainsi, le plumage est rarement complet et peut poser quelques problèmes au pilote. Il est donc préférable de ne pas trop « la ramener » pour éviter de se faire repérer par d’éventuels prédateurs, voici donc une 2ième raison pour que les oiseaux la mettent en sourdine.
Cette opération est suivie de la phase de prise de poids nécessaire pour affronter l’hiver ou le voyage pour les migrateurs.
Là encore, les oiseaux sont discrets, car bien élevés, ils ne parlent pas la bouche pleine.
La boucle est bouclée
Puis petit à petit, le nombre d’espèces diminue avec le départ échelonné des migrateurs entre août et septembre. Le passionné d’oiseau est un peu triste au départ de tous ces oiseaux.
Mais il est très vite ragaillardi par l’arrivée des migrateurs partiels. Venant du nord de l’Europe comme le pinson du nord, ou du fond de la forêt d’à côté comme la sittelle torchepot, la mésange huppée ou encore le gros bec casse noyaux, tous vont se rapprocher des habitations pour trouver à manger.
Il s’impatiente même de voir la terre geler et la neige tomber, seule période où le nourrissage est conseillé pour le plus grand bonheur des oiseaux mais aussi de leur protecteur, qui se régale face au spectacle de la mangeoire, bien installé au coin du feu.
Puis l’hiver passe et tout recommence.
Accueillir les oiseaux du jardin … au jardin.
Pour que votre jardin soit apprécié des oiseaux, il faut prévoir le gite et le couvert.
En effet, l’un ne va pas sans l’autre.
Installer un nichoir, sans penser au ravitaillement, ne va pas séduire grand monde, si c’est pour que les petits aient une belle chambre mais rien à manger…
Le gîte : le nichoir, mais pas que…
Commençons donc par le gîte. Il y a bien des façons de proposer le gîte aux oiseaux dans votre jardin.
Le premier réflexe, est la pose de nichoirs.
Le petit mémo sur les trous d’envol des nichoirs
Quelles tailles pour les trous de vos nichoirs ?
Cette fiche gratuite réalisée avec Gilles Leblais, spécialiste de la vie sauvage vous indiquera quelles tailles choisir pour quelles espèces.
Ceux dit « boîtes aux lettres » feront le plaisir des mésanges bleues et charbonnières, tandis que les semi-ouverts auront la préférence d’espèces sans doute un peu claustrophobes telles que le rouge queue noire et la bergeronnette grise.
Mais il existe bien d’autres endroits dans votre jardin pour accueillir les oiseaux.
Laissez donc cet arbre mort au fond du jardin (voir notre article sur le livre de Dominique Mansion sur les trognes).
Les Trognes
L’arbre paysan aux mille usages
Dominique Mansion
Éditions Ouest France – 2019.
23 €
En plus de vous procurer de l’ombre pour les siestes estivales, sa cavité pourra y accueillir une nichée de mésanges charbonnières.
Laissez donc accessible l’abri où sont stockés vos outils de jardin.
Une planche mal taillée au niveau du solivage, un nœud de bois qui a sauté, un carreau cassé non remplacé, sont autant d’ouvertures qui permettront aux rouges queues noirs de s’installer chez vous.
Vos outils de jardin, peu sensibles au courant d’air, ne risquent pas de s’enrhumer…
Pas de trous dans la cabane du jardin ? faites-en un à la scie cloche…
La remise est en moellons ? qu’à cela ne tienne, … laissez donc tranquille ce trou de moellon qui donne sur la haie du voisin.
Personne ne le voit, sauf la mésange bleue qui va pouvoir s’y loger.
Pas de trous dans ce bâtiment ? faites-en un au marteau et au burin…
Les exemples de ce genre ne manquent pas.
Soyez plus accueillants, soyez près à partager votre espace, vous verrez, chacun y trouvera son compte.
Enfin, vous aurez beau poser tous les modèles de nichoirs que vous voulez, certains oiseaux ne s’y installeront jamais, les ingrats.
Pourquoi ? car bon nombre d’espèces ne sont ni cavicoles, ni semi cavicoles, mais installent leur nid dans la fourche d’une branche.
C’est le cas du chardonneret, de la fauvette à tête noire et du pinson des arbres.
Pour eux, il faut donc planter des arbres et des buissons, éviter la taille, surtout en été, laisser s’étoffer…
Les espèces cavicoles ou semi cavicoles vues plus haut, ne dédaigneront pas non plus cette attention.
Si en effet, ils ont besoin de cavités pour y installer leurs petits, des perchoirs à l’abri des prédateurs seront également appréciés des adultes.
Le couvert : la mangeoire, mais pas que…
Mettre à disposition le gîte est une première étape, il faut ensuite penser au couvert. En effet, le plus somptueux des hôtels sera sans attrait s’il n’y a pas de quoi se faire un bon resto aux alentours…
Pour cela, il faut connaître les goûts de nos hôtes.
Tous les oisillons sont insectivores
Les oiseaux dit insectivores sont reconnaissables à leur bec plutôt fin et long : c’est le cas du grimpereau des jardins, du troglodyte mignon et de la fauvette à tête noire.
D’autres sont plutôt granivores, leur bec est plutôt court et massif comme le moineau domestique, le pinson des arbres, le chardonneret, et le verdier d’Europe.
Soucieux de leur récolte, je vois déjà certains d’entre vous préférer favoriser les premiers au détriment des seconds.
Et pourtant… Tous les jeunes oiseaux sont insectivores quel que soit le régime alimentaire de leurs parents.
Cet apport très protéiné, leur permet une croissance fulgurante en un temps record. Il permet aussi de réguler les insectes un peu envahissants tant au jardin, que lors des soirées barbecues.
Même ce casse-pied de moineau domestique participe, donc, à la régulation des insectes en été.
Attirer les insectes
Pour nourrir les oiseaux, il faut donc miser sur les plantes nectarifères qui attirent tout un cortège d’insectes.
N’hésitez pas à voir large, pas de gaspillage dans la nature.
Des plates-bandes de fleurs, des fruitiers, votre potager, vont attirer des insectes, désirés ou pas, qui feront le bonheur des oiseaux.
Les oiseaux, opportunistes, vont se nourrir des insectes les plus nombreux et ainsi réguler les populations de ceux qui ont tendance à prendre un peu trop de place.
L’idéal pour accueillir la plus grande diversité d’insectes, est de laisser au fond du jardin une zone sauvage fauchée une fois l’an seulement.
Cela fait des millions d’années que les plantes sauvages de votre jardin co-évoluent avec les insectes sauvages de votre jardin.
Pour ces derniers, sans doute un peu timides, l’affinité avec la dernière espèce horticole pimpante ne va pas de soi.
De plus, les espèces horticoles, dites, à « fleurs doubles » comme certains lilas, voient leur nectar peu accessible aux insectes et sont, de fait, moins attractives.
Préférez donc les « modèles anciens », souvent plus rustiques et bien plus nourriciers.
Ces espaces redevenus sauvages fournissent à leur tour le gîte et le couvert mais cette fois, aux insectes.
Si vous craignez le regard critique du voisin qui vous trouve laxiste et incapable de vous occuper de votre terrain, tondez proprement autour de ces oasis sauvages.
C’est du plus bel effet et cela montre simplement que vos pratiques sont juste différentes. Laissez à votre voisin les haies de tuyas impénétrables, taillées au cordeau et les pelouses tondues ras qui ne vont plaire qu’à quelques espèces, rapidement envahissantes car sans régulateurs ni concurrents.
Etancher la soif
Pour parfaire le tout, et répondre aux besoins créés par les étés caniculaires qui se succèdent, mettre de l’eau à disposition des oiseaux est devenu quasi indispensable.
Une mare naturelle est idéale pour les oiseaux, servant à la baignade mais aussi pour boire et se nourrir.
En plus, si elle est bien faite, très rapidement, un écosystème complexe se mettra en place avec suffisamment de biodiversité pour éviter tout problème de moustiques.
La mare naturelle, la solution aux moustiques !
Les larves de moustiques sont une de nos préoccupations lorsqu’une mare naturelle est présente. Découvrez comment repousser naturellement les larves de votre mare !
À défaut, une simple bassine peu profonde où l’eau sera changée régulièrement, suffiront à étancher la soif de nos protégés à plumes, mais aussi à leur permettre de faire leur toilette.
Spectacle garanti… Le tout, hors de portée des chats.
Epilogue
Jardiner n’est pas une lutte perpétuelle, n’oblige pas à un rendement à tout prix, ne nécessite pas un travail laborieux… oublions un peu notre quotidien guidé par une société en perdition.
Jardiner, c’est d’abord un moment de détente et de ressourcement, du « yoga dilué ».
Un moment où l’on peut se poser pour écouter chanter le rouge queue noir, où l’on observe la bergeronnette grise à la recherche de nourriture dans nos allées.
Jardiner, c’est aussi avoir plaisir de faire « avec la nature » et non pas « contre la nature ».
Les principes philosophiques
Travailler avec la nature et non contre elle
www.permaculturedesign.fr
Voir les mésanges, les hérissons, les chauves-souris, les lézards fureter dans le potager et vous donner un coup de main pour rétablir un écosystème équilibré où chacun a sa place.
Jardiner, ce n’est pas forcément avoir la plus grosse… courgette.
C’est se dire que ce lieu partagé avec tant d’autres, qui vous nourrit déjà spirituellement, peut également vous permettre de belles récoltes.
Et, si l’année est bonne, une petite réserve dans la cave pour passer l’hiver.
C’est savoir se contenter.
Jardiner enfin, c’est savoir comment ses légumes ont poussé… avec un peu d’eau, un sol riche et vivant, la lumière du soleil, et tout l’amour du jardinier.
Offrez le gîte et le couvert aux oiseaux du jardin !
Nous avons conçu pour vous des compositions végétales biodiversifiées aux multiples fonctions qui permettent notamment d’offrir le gîte et le couvert aux oiseaux dans votre jardin en permaculture. Nos amis à plumes sauront vous remercier en s’y installant durablement et en vous aidant à réguler les populations d’insectes indésirables 😉 !
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Sébastien Lazzaroni
Naturaliste de terrain depuis l'enfance, Sébastien Lazzaroni est un amoureux de la faune et de la flore sauvage. Il explore, observe, recense et préserve la nature sauvage grâce à la confection et la pose de nichoirs et d’aménagements divers. Ancien professeur de biologie, il partage, avec pédagogie, son expérience au travers de conférences déambulées pour comprendre, d’ateliers bricolage pour agir, d’articles hebdomadaires dédiés sur son blog colocaterre, et sa page Facebook colocaterre. Il conseille également les particuliers et les professionnels dans la mise en place de stratégies pour accueillir la biodiversité et en faire une alliée du jardin, du potager, des cultures, des vergers et de la douceur de vivre.
Très bel article où l’on sent, en filigrane, de la générosité et de l’amour dans la façon de regarder et d’interagir avec la nature. Merci
Merci beaucoup Muriel. La nature m’apporte tellement…
L’ objectif de ces articles est double : apporter des connaissances sur la nature mais aussi partager les émotions qu’elle suscite.
Je fais de mon mieux pour réunir toutes les conditions énumérées pour héberger ces magnifiques oiseaux, avec une prédilection pour les mésanges bleues et charbonnières. Mais les sitelles torchepot ont tendance à s’approprier les cabanes ou tout au moins en chasser les premières. Puis après les nichées ce sont les frelons européens qui prennent possession des abris. Même si la cohabitation se passe bien, c’est une corvée de nettoyer les cabanes squattées. Et parfois elles doivent être carrément remplacées suite aux « déprédations » de ces derniers. Le record pour les mésanges bleues: 14 coquilles d’oeufs et pas un cadavre, bravo les filles!
Merci pour ce retour d’expériences Yves Georges. Vous avez bien de la chance d’avoir sitelles et frelons dans vos nichoirs. J’ai régulièrement des colonies de bourdons et rêve d’une colonie de frelons. Notre rôle se limite à compenser les manques de cavités naturelles. Pour le reste, laissons faire la nature! Quant au nettoyage des nichoirs, c ‘est un peu la même effervescence que le 25 décembre face aux cadeaux de Noël : quelle surprise nous attend? Lors d’une belle journée d’automne, on se remémore ainsi toute la belle saison passée, en préparant la saison future.