Les lieux gérés en permaculture et connus dans l’espace francophone sont plutôt rares. La ferme du Bec Hellouin en Normandie créée par Perrine Bulgheroni et Charles Hervé-Gruyer fait partie de ceux-là.
Cette ferme jouit d’une grande notoriété dans la sphère permacole grâce à ses nombreuses activités :
- c’est un lieu de maraîchage sur les principes de la permaculture
- une école de permaculture avec différents programmes pour différents publics (particuliers et professionnels)
- un lieu de recherche et d’étude en partenariat avec l’INRA et AgroParisTech
Nous suivons d’ailleurs avec beaucoup d’intérêt l’étude menée sur 3 ans, car elle concerne le maraîchage sur les petites surfaces, sujet qui nous tient particulièrement à cœur chez Permaculture Design.
Le livre en quelques mots…
C’est avec plaisir que nous vous présentons ce premier ouvrage écrit conjointement par Perrine et Charles, car il s’avère intéressant à plusieurs titres.
Chose assez rare pour être signalé, ce livre est écrit par des Français ! Et dans une bibliographie permacole mondiale quasi exclusivement produite par des Anglo-saxons, on ne sera pas dépaysé pour une fois par le contexte culturel…;)
Dans l’ensemble, ce livre est un récit qui retrace une aventure humaine personnelle et un changement de paradigme grâce à la permaculture qui a donné naissance à la ferme du Bec Hellouin sous sa forme actuelle.
Vous y trouverez donc essentiellement 3 parties :
- le cheminement personnel de Charles et Perrine
- des explications simples et didactiques sur les principes, techniques de permaculture, avec une explication sur ce qu’est un design et son intérêt
- beaucoup de références
Dernier point important à souligner selon nous, c’est que cet ouvrage ne propose pas la reproduction d’un « modèle de ferme », mais invite chacun à faire ses propres recherches, les digérer et à suivre ses intuitions.
À qui s’adresse ce livre ?
D’après nous, cet ouvrage intéressera particulièrement 3 types de publics :
- les novices en permaculture, qui trouveront là un récit intéressant et des explications claires et didactiques sur les principes de permacultures
- les urbains souhaitant devenir des néo ruraux, qui seront séduits par le pragmatisme de ce récit qui permet de rester terre à terre, ainsi que les nombreuses références
- les curieux qui seront intéressés davantage par les références multiples et l’ouverture d’esprit général du livre
Pour en savoir plus sur le livre et la ferme nous vous invitons à vous rendre sur le site de la ferme du Bec Hellouin.
Permaculture
Guérir la terre, nourrir les hommes
Perrine Bulgheroni et Charles Hervé-Gruyer
Éditions Actes Sud – 2014.
24.8 €
Permaculture Design
Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.
J’ai lu dans le livre « demain » que les rendements à l’hectare atteints par la ferme du Bec Eloin étaient plusieurs fois supérieurs à ceux d’une agriculture classique motorisée, avec des intrants chimiques. Est-ce que vous pouvez confirmez cela ? Est-ce que si l’on généralisait ces méthodes, on pourrait nourrir l’ensemble des français, y compris ceux qui vivent dans les villes ? comment faudrait il modifier la logistique et les méthodes de commercialisation pour que ce soit possible ? et finalement, est-ce qu’une telle organisation permettrait aux agriculteurs et aux gens travaillant dans le système de distribution d’avoir un meilleur revenu que maintenant? J’ai compris qu’il fallait 5 ans approximativement pour lancer une exploitation en permaculture. Quel serait le rendement du capital investi dans ce lancement et la durée de son retour sur investissement ?
Des bonnes questions.
Première question, Est-ce que vous pouvez confirmez cela ? Oui, j’y suis allé et je confirme que les rendements au m2 sont supérieurs, au moins le double.
Est-ce que si l’on généralisait ces méthodes, on pourrait nourrir l’ensemble des français, y compris ceux qui vivent dans les villes ? En légumes oui. En céreales c’est à l’étude, alimentation à tendance végétarienne.
comment faudrait il modifier la logistique et les méthodes de commercialisation pour que ce soit possible ? Circuit courts avec moins d’intermédiaires, potagers ouvriers plus géneralisés. Et surtout la production est intensive au m2 mais demande beaucoup plus de mains d’oeuvres, et une main d’oeuvre intelligente, il faudrait tripler , au moins,la part de la population travaillant dans le secteur primaire.
et finalement, est-ce qu’une telle organisation permettrait aux agriculteurs et aux gens travaillant dans le système de distribution d’avoir un meilleur revenu que maintenant? De tout temps les gens travaillant la terre ont été négligés, les plantes sont presques considérée commes inertes, la réponse restera morale et politique.
J’ai compris qu’il fallait 5 ans approximativement pour lancer une exploitation en permaculture. Quel serait le rendement du capital investi dans ce lancement et la durée de son retour sur investissement ? Le retour sur investissement est correct parce que l’investissement et minime. Sauf l’investissement humain parce que je le rappel ces méthodes requièrent plus de bras et de cerveaux (et sans dichotomie) . Mais l’humain est il dans ce cas un investissement où un choix a way of life. C’est à cette question que vous devez répondre et vous aurez la réponse.
livre inutile d’un commercial neoliberal qu’a tout compris pour attirer de la clientele.rien ne tient debout
c’est a chialer rien que de vouloir revenir a l’agriculture des années 50,les mecs crevaient la dalle et etaient
misereux,tout le monde pars pas avec un billet de 300 000 voir 500 000 dans l’agriculture comme les auteurs.
heureusement qu’il y a des gens super qui partagent leurs connaissances » permaculturellement »voir permalocale (ardennes belges) et un mec extraordinaire d’alsace christophe koppel assoc brin de paille.
on m’a offert le bouquin,je sais pas comment le recycler….
Donc vous etes capable de me dire que la ferme du Bec Hellouin n’est pas » permaculture » ( ce qui est fort possible ), mais vous n’êtes pas capable de me donner une definition précise et concise de la permaculture ni même un exemple …
Alors omm, nous sommes capables de vous répondre pas d’affolement, ni de supposition inutile…nous vous avons expliqué que toutes les explications étaient dans notre mini formation gratuite en ligne. Malheureusement, il semble que vous ne souhaitiez pas en tenir compte. Si nous n’étions pas capable d’expliquer la permaculture, vous imaginez bien que nous ne ferions pas ce métier depuis tant d’année. Alors voici mon avis (qui n’engage que moi comme dirait Christophe), Définition : la permaculture est une démarche éthique visant à installer des communautés humaines (y compris une personne seule) durables. Pour ce faire elle se base sur le design ou la conception de systèmes agricoles, structurels, organisationnels, ayant les mêmes caractéristiques que les systèmes naturels en terme de diversité, résilience, stabilité…voilà pour la définition…l’éthique est donc le premier point pour justifier une la conduite d’un site en permaculture. J’ai vu de nombreux sites très connus dans le milieu de la permaculture mondiale, aux systèmes agricoles exemplaires, mais où l’humain était extrêmement malmené, voir plus…pour moi, il ne s’agit donc pas de réelle permaculture. Comment évoluer vers un paradigme plus juste sans être attentif aux humains ?
Je ne sais pas comment cela se passe au bec mais j’ai eu des avis très divergents, ce qui me questionne personnellement.
Le deuxième point est le design ou la conception du lieu. Un design permet de diminuer les dépenses énergétiques sur site, de créer des synergies entre les systèmes installés pour qu’il tendent à s’autosuffire, de favoriser la diversité tout en laissant une place la plus importante possible à la nature sauvage. Ce dernier point étant pour moi fondamental dans la démarche permaculture. Dans mes observations nombreuses, certaines lieux sont très beaux mais très mal designés et énergivores, d’autres assez simples mais très bien pensés. Il éxiste de nombreux lieux pour moi en France qui vraiment sont des exemples de permaculure. Mais il n’y a pas que le lieu qui compte, les humains présents sur site sont aussi tout et partie dans l’application de la permaculture. Et là ça pêche parfois…Le Bec est très bel exemple d’agroécologie et d’agriculture durable, et merci à eux pour cela. Quand à dire s’ils sont le fer de lance de la permaculture, je n’en sais rien, il faudrait bien connaitre le lieu et passer beaucoup de temps avec les gens pour connaitre leurs motivations profondes. A vous donc de vous faire votre avis, une fois de plus…
Pour compléter ma reponse que vous semblez avoir mal interprété, le but pour nous n’est pas de vous faire une « liste », car comme tout permaculteur nous avons notre propre sensibilité et aspirations. C’est a vous en fonction de votre compréhension de la permaculture et de votre sensibilité (j’insiste) de juger ce que vous trouvé pertinant ou non dans chaque projet ou lieu (tout n’est pas forcément bon a prendre ou à jeter…). C’est vraiment une question d’appréciation personnel selon moi. Aujourd’hui on rencontre souvent les deux extrêmes en Permaculture :
– une majorité de personnes qui estiment que pratiquer une technique de permaculture (une butte au hasard;)) c’est faire de la permaculture
– une frange de personnes pour qui quasiment rien n’est de la permaculture tellement leur vision peut paraître reduite
Qui a raison ? Tout le monde, et personne a la fois… Tant qu’on impose pas aux autres « sa vision »(éthique « être attentif aux autres ») et que l’on est tolérant, tout est respectable, non ?
Nous personnellement, nous essayons de toujours replacer notre travail sur les fondamentaux à savoir les 3 éthiques de la Permaculture (voir notre formation gratuite si ce point n’est pas clair pour vous), puis sur les principes. Le reste n’est pour nous que des techniques, stratégies et outils… Les Éthiques et les principes de permaculture sont donc notre boussole, un cap toujours clair afin de ne pas nous égarer…
Donc en résumé, je terminerais avec un des principes de permaculture que j’aime le plus et qui me parait répondre le mieux à votre interrogation sur les lieux en permaculture : » favoriser la diversité » 😉
Je me permets de répondre même si cela ne m’est pas adressé directement. 🙂
« Aujourd’hui on rencontre souvent les deux extrêmes en Permaculture :
– une majorité de personnes qui estiment que pratiquer une technique de permaculture (une butte au hasard;)) c’est faire de la permaculture
– une frange de personnes pour qui quasiment rien n’est de la permaculture tellement leur vision peut paraître reduite
Qui a raison ? Tout le monde, et personne a la fois… Tant qu’on impose pas aux autres « sa vision »(éthique « être attentif aux autres ») et que l’on est tolérant, tout est respectable, non ? »
Il me semble que si nous regardons de près ce qui a permis de synthétiser en mots la permaculture, il y a toutes formes d’abus envers les humains et la nature. Et quelque part, la permaculture nous donne des outils et une « voie » à suivre pour ne pas retomber dans certains travers.
De la même manière que l’on peut voir aujourd’hui comment l’agriculture biologique a été grignotée progressivement par l’agro-industrie, peut-être qu’il faut être particulièrement vigilant pour qu’il n’arrive pas la même chose à la permaculture. Sachant que ça a déjà commencé (je ne citerai pas d’exemple, mais il me semble que nous en avons tous en tête au moins un) et que le mot permaculture devient galvaudé dans certains milieux.
Est-ce que le mot permaculture vaut le coup de se « battre » pour défendre ce qu’il représente ? Ou est-ce que seule la démarche est importante, quelque soit le mot ?
« Donc en résumé, je terminerais avec un des principes de permaculture que j’aime le plus et qui me parait répondre le mieux à votre interrogation sur les lieux en permaculture : » favoriser la diversité » 😉 »
« Tout se jardine » ne veut pas dire qu’on puisse mettre un coup de grelinette dans le front du voisin, même s’il le mériterait des fois. 😉
Je debute et je cherche à comprendre ce que c’est la permaculture. Y aurait il une definition concise de la permaculture ?
Quels sont les intrants utilisés par la ferme Hellouin ?
Connaissez vous un exemple de la ferme qui soit réellement de la permaculture ?
Bonjour Omm,
Je vous conseille de suivre notre formation gratuite « Premiers pas en permaculture » qui vous donnera les premières bases en 35 min.
Pour les exemples de fermes en permaculture, je pense que c’est plus une question « d’appréciation personnel » en fonction de sa sensibilité et de l’endroit où l’on place « ses » marqueurs pour juger si c’est de la permaculture ou non… De toute façon un projet de permaculture est en perpétuelle évolution difficile de jugée seulement un état à instant T. Je pense qu’il vaut mieux se focaliser sur la démarche…
Non il n’y a pas de définition concise
J’envisage se suivre une formation avec cette structure en 2015, je suis donc intéressé par une éventuelle réponse à la question pertinente soulevé par cette personne
Bonjour,
Je ne suis pas sûr qu’ils me répondent, car ma question est peut-être pertinente, mais la réponse pourrait les mettre dans une situation conflictuelle, si ce que j’ai lu est confirmé.
Cordialement.
Peux tu partager tes sources d’informations ?
Ou as tu lu ce que tu mets en avant ?
Merci
Plusieurs discussions sur plusieurs groupes de Facebook ayant un rapport avec la permaculture, à diverses date.
Je peux difficilement balancer des liens vers ces conversations.
Après une petite recherche, il y a cette conversation assez récente :
https://www.facebook.com/groups/francepermaculture/permalink/310630015805125/
Pour reprendre un commentaire
» …? Que l’essentiel de son exploitation ne repose ABSOLUMENT pas sur la permaculture mais simplement sur l’utilisation de techniques mixées de maraîchages bio-intensif, de bribes de perma, et d’agroecologie ou agro-foresterie… »
Le mixage de toutes ces techniquesn e forme t elle pas la permaculture ?
Bonjour,
Je ne comprends pas bien ce procès qui est fait, en tout cas sur la gestion des 1000m2. Le but est d’analyser si un maraicher peut vivre sur une telle parcelle en utilisant leurs techniques culturales. Ils affirment (et l’INRA me parait garantir une certaine rigueur scientifique?) faire des relevés de tous les intrants, y compris le nombre d’heures de travail, et de tout ce qui sort de la parcelle, pour déterminer les marges et les possibles revenus. Que le travail soit fourni par des wwoofers ne me semble pas affecter la cohérence de la démarche de recherche puisque leurs heures de travail sont décomptées comme « intrant ».
Les résultats ne sont pas encore publiés, attendons de voir non?
Si on lit le livre, il est clair que les auteurs ne prétendent pas avoir construit seuls une ferme autonome, pas du tout. Ils expérimentent, à grands frais semble-t-il, des choses qui les passionnent. Ce qu’il font a de quoi frustrer, car ils semblent avoir eu pas mal de moyens à la base et donc une grande liberté, dont peu de gens peuvent jouir. Mais si les gens qui ont de l’argent et/ou la capacité à se faire financer veulent l’utiliser pour de tels projets, c’est super non?
Je n’ai fait que lire le livre, peut être est-il de mauvaise foi, je ne sais pas.
Cordialement,
MRaous
« Le mixage de toutes ces techniquesn e forme t elle pas la permaculture ? »
La permaculture, c’est plus qu’un ensemble de techniques, il me semble.
/podcast-02-sans-ethiques-pas-de-permaculture/
« Le but est d’analyser si un maraicher peut vivre sur une telle parcelle en utilisant leurs techniques culturales.
Est-ce de la permaculture ? Ma question reste en suspend.
« Ce qu’il font a de quoi frustrer, car ils semblent avoir eu pas mal de moyens à la base »
« Que le travail soit fourni par des wwoofers ne me semble pas affecter la cohérence de la démarche »
Pour résumer : ils ont une certaine capacité d’investissement, ils veulent prouver qu’une parcelle de 1000m² peut faire vivre un maraîcher, mais ils ne paient pas ceux qui y travaillent. J’y vois une certaine incohérence.
Encore une fois, mon propos n’est pas de dire que ce qu’ils font est mal ou nul, mais est-ce que le titre de leur livre « Permaculture » n’est pas galvaudé ?
Bonjour,
Je crois qu’il faut essayer de se lire calmement les uns les autres. Les woofers peuvent ne pas être payés, l’expérience reste intéressante: il s’agit de voir si la charge de travail nécessaire pour dégager un revenu dans les conditions données correspond à ce qu’un maraicher peut fournir.
Pour tirer des enseignements cohérents de cette expérience, il n’est pas nécessaire de payer le travail qui est fait, il suffit de le comptabiliser. Comprenez-vous?
Finalement, est-ce que c’est le principe même du wwoofing que vous trouvez incompatible avec la permaculture? Vous serez sans doute d’accord que ce n’est pas l’échange monétaire qui valide le caractère éthique ou non éthique d’une relation. Le wwoofing est un échange humain, validé par la satisfaction des wwoofers sur ce qu’ils ont expérimenté et comment ils ont été accueillis!
Les textes de ce livre témoignent d’un soucis de l’humain, de la place a accorder a l’autre qui me semble coller à la démarche permaculturelle.
Quand aux techniques employées, difficiles de mettre une limite claire entre ce qui est ou n’est pas de la permaculture. Mais l’ensemble de leur ferme semble voir la biodiversité et la fertilité s’accroitre. Il ne me parait pas raisonnable d’écarter cet ouvrage d’une liste d’ouvrage a découvrir pour les motifs que vous invoquez.
Cordialement,
MRaous
En ce qui me concerne, je suis très calme. 🙂
« Pour tirer des enseignements cohérents de cette expérience, il n’est pas nécessaire de payer le travail qui est fait, il suffit de le comptabiliser. Comprenez-vous? »
Qu’à titre expérimental ce soit comptabilisé est une chose, que la richesse produite soit redistribuée en est une autre. Comprenez-vous ?
« Vous serez sans doute d’accord que ce n’est pas l’échange monétaire qui valide le caractère éthique ou non éthique d’une relation. »
En ce cas, je me demande pourquoi nous avons un SMIC et un code du travail.
« Le wwoofing est un échange humain, validé par la satisfaction des wwoofers sur ce qu’ils ont expérimenté et comment ils ont été accueillis! »
Entièrement d’accord. C’est bien pour ça que je pose la question, par rapport à ce que j’ai pu en lire. Il y a beaucoup trop d’abus dans le wwoofing, aussi bien en France qu’à l’étranger. Définir sa seule qualité par sa définition est aussi un peu abusif, me semble-t-il. Et il faudrait au contraire en discuter quand tout le monde n’y trouve pas son compte, et peut-être remettre en cause le respect de l’éthique permaculturelle à ce moment-là. N’êtes-vous pas d’accord ?
« Les textes de ce livre témoignent d’un soucis de l’humain, de la place a accorder a l’autre qui me semble coller à la démarche permaculturelle. »
Qu’en disent les wwoofers qui ne sont pas remerciés dans le livre ?
Parce qu’en général, les « patrons » entre eux se trouvent toujours raisonnables et justes, mais qu’en disent les employés ?
Dans tous les cas, depuis le début, j’emploie une forme de dialogue basé sur l’hypothèse et ne suis certain de rien.
Je trouve étonnant cette « levée de bouclier » simplement parce que j’émets une réserve sur le respect de l’éthique de la permaculture qui, il me semble, est une vraie bonne question.
Bonjour,
Je vous assure que vous n’avez pas l’air très calme, ni dans l’échange avec moi ni dans celui avec les responsables du site, mais c’est peut être le biais de l’écriture « mail ».
« Qu’à titre expérimental ce soit comptabilisé est une chose, que la richesse produite soit redistribuée en est une autre. Comprenez-vous ? »
Oui je comprends. C’est justement un autre sujet. Je réagissait par rapport à votre premier message, je cite:
« Par ailleurs, ils misent toute leur communication sur les 1000m² suivis par l’INRA et AgroParis Tech (qui ne fonctionnerait apparemment pas sans le woofing), sans parler des tonnes d’intrants qui viennent de l’extérieur de la ferme. »
La première partie de la phrase n’est pas une critique pertinente, j’ai expliqué pourquoi et vous l’avez compris, la deuxième est fausse. Je suppose qu’elle repose sur l’importation de fumier qu’ils ont faite sur d’autres parcelles, dont ils s’expliquent dans le livre, et qui n’est pas sans fondement logique et »permaculturel ».
En réalité, votre problème est celui du wwoofing en tant que tel, n’est-ce pas? Est ce que le code du travail a vocation à régir l’ensemble des relations humaines? Platon était contre la monnaie au motif qu’il pourrait se trouver des individus assez vils pour vendre leur temps et leur force. Le salariat et une forme de relation sociale, assez insatisfaisante, je ne suis pas contre mais je suis contre le fait que tout autre forme d’échange soit rejetée comme illégitime. Faudrait-il soumettre le travail que les parents font pour élever leurs enfants au code du travail? Les wwoofers insatisfaits de la qualité de l’échange sont libres de partir à tout moment. Comment les exploiter dans ces conditions? Dans le livre, l’auteur évoque une difficulté à gérer l’afflux de personnes intéressées, pas forcément respectueuses de leur intimité ou même de la politesse, et la nécessite ou ils se sont trouvés de poser des limites. Peut être ont-ils mal gérés ces moments là, ils le suggèrent dans le livre, espérons que c’est l’explication à des rumeurs négatives.
Remerciements, je cite, p331 et 332: « La ferme du bec est une aventure humaine à laquelle tant de personnes ont contribué. Notre gratitude est profonde pour vous tous qui avez apporté votre pierre à l’édifice. Vous êtes vraiment trop nombreux pour être tous cité ici, mais soyez assurés que nous ne vous oublions pas. (…) Les bénévoles et étudiants qui ont effectuées des stages à la ferme sont fort nombreux, et nous assurons chacun de notre reconnaissance »…. Il y en a trois pages, dont une liste d’une 50aine de noms… Il me semble que l’intention est là, cela vous parait-il vraiment insuffisant? Je suppose que le terme wwoofing n’a pas été mis parce que, vous le savez, l’état français a une position des plus ambivalente sur le sujet. Le ministère de l’agriculture en fait la promotion, l’inspection de travail poursuit les hôtes… Et peut être à raison dans certains cas. Car je suis d’accord, la seule définition du wwoofing ne garantit pas sa qualité. Tout comme, me semble-t-il, le code du travail, même lorsqu’il est appliqué, ne garantit ni le respect ni l’épanouissement au sein de la relation salariée. C’est aussi je pense (?) un enseignement de la permaculture de renoncer à édicter de grands principes à vocation universelle qui modèleraient le réel. Si le bec Helloin trahit une dimension de l’étique permaculturelle, c’est cool de le signaler, c’est bête de les exclure. Voila.
« levée de bouclier »? Je suis seule à vous répondre, en essayant d’apporter de la matière à réflexion sur vos hypothèses! En fait, je trouve ça dommage d’attaquer, excusez-moi, un peu au bazooka, des gens qui réussissent à faire aboutir des choses. Évidemment qu’ils ont du être pas sympa ou pas idéaux à l’occasion. Mais réjouissons nous plutôt que d’attaquer au burin les fondations que certains tentent de poser. Franchement, à quoi sert-il de refuser le terme permaculture au bec Helloin alors que vous annoncez ci dessous ne pas trop savoir ce qu’est la permaculture???? Un peu de bienveillance ne nuit pas à l’esprit critique. Vous devriez le lire, puis nous refaire part de vos réactions.
Pardon pour le « comprenez-vous », je vois que ça vous fait passer pour un crétin, ce qui n’était pas mon intention.
Cordialement,
M.Raous
Oups excuses, j’ai confondu seb et omm… Quand je parle de se lire calmement…
Mais je maintiens le contenu de mon message.
On n’est pas rendus. 🙂
Je pense que nous atteignons les limites données par cet outil d’échange. Encore une fois, je ne fais que poser des questions qui ont leurs racines dans ce que j’ai lu ailleurs et ne prétends pas détenir la vérité, ni avoir lu ce livre. Je ne pose pas ces questions par goût de la controverse. Merci d’en tenir compte.
Merci d’indiquer qu’il y a des remerciements qui pourraient effectivement manquer de précision à cause du flou qui encadre le wwoofing, ce qui me paraît raisonnable comme explication.
« Pardon pour le « comprenez-vous », je vois que ça vous fait passer pour un crétin, ce qui n’était pas mon intention. »
Ça ne me fait pas passer pour un crétin, cela vous met juste dans la position de celui qui sait, ou qui pense savoir. À tout choisir, je préfère ma position de celui qui doute. 😉
Je ne répondrai pas au reste car je pense que vous n’avez pas saisi mon propos, et n’ai ni le temps, ni l’énergie pour me lancer dans des échanges où vous voyez des bazookas à la place des points d’interrogation et confondez les dires de vos interlocuteurs (à votre décharge, l’outil d’échange n’aide pas beaucoup à clarifier les choses).
Je le dis sans animosité aucune, simplement je ne souhaite pas redétailler chaque phrase/remarque « vous avez dit » « alors que j’ai dit », « vouliez-vous dire » « pourtant j’ai dit », etc…
Merci pour cet échange.
Bonjour,
J’ai ouï dire que la ferme du Bec Hellouin, qui a un bilan financier positif, s’appuie énormément sur le woofing, et sur le financement par les visites, les formations en permaculture (1000€ ou 2000€ si l’on vient de Pôle-Emploi), mais que le livre ne comporte pas de remerciements envers ces personnes.
Ne serait-ce pas contraire à l’éthique de la permaculture ?
Par ailleurs, ils misent toute leur communication sur les 1000m² suivis par l’INRA et AgroParis Tech (qui ne fonctionnerait apparemment pas sans le woofing), sans parler des tonnes d’intrants qui viennent de l’extérieur de la ferme.
J’ai lu beaucoup de critiques, aussi bien du livre (qui a ses qualités) que de la gestion des « ressources humaines ».
Qu’en est-il exactement ?
Merci par avance pour votre réponse.