🌸 Qu’elles soient cultivées comme les hémérocalles ou sauvages comme la bourrache, les fleurs comestibles gagnent vraiment à être connues et utilisées, car elles ont beaucoup à nous offrir !
Elles apportent de la beauté, des couleurs, des goûts surprenants, mais aussi des nutriments et de la diversité dans nos assiettes 😋 pour une alimentation saine qui vous remplira à la fois l’estomac, le cœur et l’esprit.
Magalie, membre de notre bureau d’études, vous partage en vidéo quelques-unes de ses fleurs comestibles préférées cultivées ou glanées dans son jardin en permaculture.
🔎 Découvrez aussi ses conseils de lecture pour commencer sereinement à cueillir et utiliser des fleurs comestibles et plus généralement des plantes sauvages comestibles.
Depuis trois, quatre ans à peu près, je me suis intéressée aux fleurs comestibles.
J’ai commencé à regarder ce qu’on pouvait installer au jardin et qui avait vraiment un intérêt en terme culinaire.
L’hémérocalle, une fleur comestible aussi belle que bonne !
Vraiment, je suis tombée amoureuse de tout ce qui est hémérocalle parce que c’est une fleur qui a une très grande diversité dans les couleurs, les textures, avec des goûts aussi différents.
Toutes les hémérocalles sont comestibles et c’est vraiment super beau donc, on peut les mettre en déco comme ça dans un plat, une salade, pour le côté spectaculaire de la fleur. Mais c’est aussi une fleur qui a un intérêt gustatif en termes de texture et avec laquelle on peut faire des choses très très sympas.
Donc moi, j’adore les farcir avec du fromage frais et de l’estragon notamment et en faire comme ça, des petites poêlées qui sont à la fois très belles à regarder et délicieuses à goûter.
La recette des hémérocalles farcies au fromage frais et estragon :
Pour garnir une dizaine d’hémérocalles, mélangez dans un bol :
– 10 cuillères à café de fromage frais au choix (1 c. à c. par fleur à garnir)
– quelques brins d’estragon ciselés (+ éventuellement autres herbes au choix selon vos goûts persil, basilic, ciboulette…)
– 1 jaune d’œuf
– 1/2 tranche de pain grillé réduit en panure (afin de rendre le mélange moins
liquide)
– Sel, poivre et autres épices selon vos goûts
– une douzaine de brins de ciboulettes entiers pour ficeler les fleurs (prévoir un peu plus de brins que de fleurs, car ils se cassent souvent quand on fait le nœud et il faut en prendre un nouveau.)
Une fois la farce réalisée :
– Enlevez le pistil et les étamines des fleurs en tirant dessus délicatement. Il faut faire attention à ne pas casser les pétales.
– Garnissez l’intérieur de la fleur à la petite cuillère jusqu’au 2/3 des pétales environ.
– Ramenez ensuite les pétales autour de la farce et ficelez le tout avec le brin de ciboulette (opération délicate au début, mais on prend vite le coup de main… cela peut aussi se faire à deux pour mieux y arriver !)
À déguster cru ou cuit :
Vous pouvez consommer vos hémérocalles farcies crues à l’apéro ou en entrée. Vous aurez alors plus de texture dans les pétales qui seront plus croquants (ils sont plus ou moins épais et croquants selon les variétés d’hémérocalles utilisées).
Vous pouvez aussi poêler vos hémérocalles farcies à peine 1 à 2 minutes dans l’huile d’olive afin de les colorer et les chauffer.
Elles feront alors une super entrée chaude ou pourront servir d’accompagnement ou même de plat principal.
Si vous essayez, n’hésitez pas à nous partager vos avis et variantes de recette en commentaire.
Toutes les hémérocalles sont comestibles !
Ce qui est chouette avec les hémérocalles, c’est qu’il en existe vraiment une très grande variété. Et du coup, on peut en goûter vraiment beaucoup de différentes.
Donc ici, j’en ai une toute petite, mini collection. Là, on a quatre variétés et j’ai deux autres variétés ailleurs au jardin, mais qui aujourd’hui ne sont plus en fleurs parce que ce sont des variétés plus précoces qui arrivent en fleur vers fin mai début juin. Donc là, il n’y a plus de fleurs.
L’hémérocalle, c’est ce qu’on appelle « le lys d’un jour » parce que la fleur en fait, ne reste épanouie qu’une journée et après elle se fane. Donc il faut vraiment les récolter au fur et à mesure quand la fleur est toute belle, toute épanouie* et ça ressemble à une fleur de lys.
En Asie, les boutons floraux avant éclosion sont aussi très prisés en cuisine (crus ou cuits à la vapeur, sautés ou encore confits au vinaigre…). Les jeunes tubercules et les jeunes pousses sont également comestibles 😉 !
Alors évidemment, il faut être sûr que c’est de l’hémérocalle avant de la ramasser et de la consommer, parce que le lys, c’est toxique, on ne va pas le manger.
Voilà, je trouve que c’est une fleur comestible très intéressante, mais ce n’est pas la seule.
Exemples d’autres fleurs comestibles que l’on peut cultiver au jardin en permaculture :
La bourrache : fleur comestible au léger goût de concombre
On a aussi pas mal de bourraches qu’on aime bien consommer comme ça, plus pour le côté décoratif, parce que bon, la bourrache a un tout petit goût (de concombre), mais vraiment c’est très léger comparé à l’hémérocalle qui est quand même plus goûtue et qui a plus de texture.
Mais c’est quand même sympa de mettre un petit peu de bourraches dans des plats et des salades.
Le souci : un éclat de soleil dans l’assiette
On utilise aussi pas mal, tout ce qui est pétales de calendula : les soucis. Alors après, c’est une amertume qui peut être quand même assez importante. Donc, tout le monde n’aime pas, mais c’est pareil, ça donne de la couleur, c’est quand même important dans l’assiette aussi et ça amène de la diversité.
Les fleurs de sauges, de monardes, de tulbaghia : des goûts relevés surprenants
On a tout ce qui est petites fleurs de sauge aussi qui sont très sympa en goût et donc là, il y a beaucoup de variétés de sauge, il y a de quoi faire. Là récemment, on a également installé de la monarde dont le goût est assez surprenant et sympathique avec un petit côté épicé. Donc au niveau des fleurs qu’on peut cultiver à titre comestible, il y a des choses intéressantes et là je vais bientôt m’intéresser aussi au tulbaghia. Je n’en ai pas encore, mais ça me titille parce qu’apparemment, ça a un goût un peu d’ail et c’est quelque chose que j’aime beaucoup donc on va tester ça très prochainement.
Et bien d’autres fleurs comestibles cultivées à découvrir…
Magalie aurait aussi pu vous parler dans la vidéo d’autres fleurs comestibles cultivées dans son jardin et très intéressantes comme les capucines qu’elles soient tubéreuses ou non, les roses, les lilas, les fleurs de courgettes… mais cela aurait nécessité un format vidéo beaucoup plus long 😅 !
Les fleurs comestibles sauvages : un monde formidable à explorer
Les principes basiques — www.permaculturedesign.fr
Utiliser et valoriser la diversité
En plus des fleurs cultivées, il y a toute une ribambelle de fleurs sauvages très intéressantes aussi. Donc forcément, ici, je profite des deux.
Des récoltes plus précoces avec les fleurs comestibles sauvages
En général, les cultivées, c’est plus tardivement qu’on peut avoir les récoltes et les toutes premières, c’est sur les plantes sauvages. Donc moi j’aime particulièrement au niveau des sauvages, tout ce qui va être le trèfle, la marguerite, la pâquerette. On met parfois aussi un peu de pissenlit donc ce sont vraiment des choses toutes simples qu’on peut trouver partout.
Puis ici, j’ai beaucoup d’achillées millefeuille, pas mal de mauves aussi que j’utilise, de la centaurée…
Dès qu’on se plonge en fait un peu dans ce milieu des fleurs sauvages, c’est un monde entier qui s’ouvre à nous et c’est infini.
Des livres simples d’accès pour débuter avec les fleurs comestibles sauvages
Du coup, à ce sujet parce que souvent les gens ont un petit peu peur d’utiliser les plantes sauvages comestibles parce qu’on ne connaît pas, on craint les intoxications, etc., moi, j’ai commencé avec un bouquin qui s’appelle « Plantes sauvages comestibles ».
Alors ça, c’est une édition un peu ancienne, la couverture a changé depuis. C’est co-écrit par trois personnes : Steffen Guido Fleischhauer, Jürgen Guthmann, Roland Spiegelberger, aux éditions Ulmer.
C’est un bouquin qui m’a beaucoup aidé au départ, on voit que j’ai tous mes petits Post-it : dès que j’avais identifié une plante de chez moi, je me la notais.
Ce qui est intéressant, c’est qu’en fait, c’est un bouquin qui va de suite alerter quand il y a un risque de confusion avec un petit attention en rouge et qui va expliquer qu’il y a un risque, car il faut être sûr à 100 %. Il y a beaucoup de schémas vraiment très explicatifs pour identifier la plante à coup sûr. Donc je l’ai trouvé super parce qu’il a un format qui se met dans le sac à dos. C’est pratique quand on part en balade ou quand on est sur son terrain pour vérifier.
Et ça, c’est le même, des mêmes auteurs, mais au lieu d’avoir 200 plantes comme celui-ci, il y a un focus sur 50 des principales plantes comestibles toujours chez Ulmer.
Les photos sont beaucoup plus grandes et plus nombreuses donc ça peut aussi aider à l’identification. Parce qu’un petit schéma, ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver.
Bref, tout ça pour dire qu’avec des bouquins tout simples comme ça, on peut vraiment commencer à se faire plaisir au jardin avec de la fleur sauvage. Et du coup, profiter en plus, de l’énorme quantité de nutriments que ça apporte, comparé à d’autres choses plus cultivées.
C’est vraiment très très intéressant et moi, je suis fan à la fois de fleurs sauvages et de mes belles cultivées aussi qui sont vraiment très agréables à manger et à regarder.
Pour aller plus loin dans votre apprentissage…
🧐 Pour pouvoir profiter au quotidien, sans danger, des nombreuses fleurs comestibles et autres parties de plantes sauvages que la nature met à notre disposition, il faut savoir reconnaître les principales plantes toxiques pour éviter toute confusion, identifier à coup sûr les plantes comestibles les plus intéressantes, et savoir quoi récolter, où, quand, comment puis apprendre à les cuisiner !
La formation vidéo de Florence Laporte « Au bonheur des plantes » est idéale pour cela !
Elle vous permettra de passer, à votre rythme, de la théorie à la pratique régulière en toute sérénité en vous apprenant à reconnaître et utiliser plus de 50 plantes sauvages courantes dans votre quotidien !
Guide nature depuis plus de 20 ans et auteure des nombreux livres sur les plantes et les traditions druidiques, Florence est une passionnée qui sait partager ses connaissances avec simplicité et générosité.
Sa formation en ligne est donc accessible à toutes et tous, même si vous n’y connaissez rien pour l’instant ! Nous vous la recommandons chaleureusement !
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Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.