Si vous souhaitez pouvoir accueillir et observer une belle diversité d’oiseaux sauvages dans votre jardin en permaculture, ne manquez pas cette nouvelle vidéo de Gilles Leblais, ornithologue, naturaliste et photographe de la vie sauvage.

Après une première vidéo sur les différents types de nichoirs à oiseaux et la façon de les installer dans votre jardin, Gilles met l’accent sur les 3 principales erreurs à éviter lors de l’installation.

En suivant ses conseils, vous permettrez aux oiseaux de nicher chez vous en toute sérénité !

Si vous ne visualisez pas notre vidéo sur cette page, 3 solutions :

Ci-dessous retranscription de la vidéo

  1. Erreur n° 1 : mal orienter le trou d’envol du nichoir à oiseaux

    L’orientation du trou d’envol des nichoirs est d’une grande importance pour le bon déroulement de la nidification.
    Mal orienter ce trou d’envol réduit les chances de voir votre nichoir accueillir une couvée😞.

  2. Erreur n° 2 : un nichoir trop accessible aux prédateurs

    Les chats, mais aussi les fouines et les martres sont de redoutables prédateurs notamment pour les petits oiseaux de la famille des passereaux.
    Un nichoir à oiseaux trop facilement accessible pour ces excellents grimpeurs se transformera hélas en garde-manger pour eux 😢.

  3. Erreur n° 3 : regarder à l’intérieur du nichoir

    Ouvrir un nichoir au printemps par curiosité, pour voir s’il est « habité », peut se révéler dramatique si une couvée est effectivement en cours.
    Cela peut conduire à l’abandon pur et simple de la couvée par ses parents 😱, et donc avoir l’effet inverse de ce que vous souhaitiez initialement !

Heureusement, ces erreurs peuvent facilement être évitées grâce aux conseils avisés de Gilles Leblais à retrouver ci-dessous.

Erreur n° 1 : mal orienter le trou d’envol du nichoir à oiseaux

L’erreur la plus courante lors de l’installation des nichoirs est une mauvaise orientation du trou d’envol.

Celle-ci peut entraîner diverses gênes pour les oiseaux, compromettant ainsi le bon déroulement de la nidification.

Les vents dominants, trop froids ou trop chauds, ainsi que les pluies battantes sont autant de facteurs d’inconforts causés par une mauvaise orientation du trou d’envol.

Mésange charbonnière s’envolant d’un nichoir à balcon.
Mésange charbonnière s’envolant d’un nichoir à balcon bien orienté à l’est. © Gilles Leblais, photographe de la vie sauvage.

La bonne pratique à privilégier :

👉 Toujours orienter le trou d’envol de vos nichoirs à l’est, donc face au soleil levant.

En faisant cela, on évite de soumettre le trou d’envol à des vents ou des pluies dérangeantes pour les oiseaux qui vont devoir multiplier les allers-retours en période de nourrissage des jeunes.

En outre, les oiseaux perçoivent ainsi tout de suite quand la journée commence et qu’ils peuvent partir en chasse.

Cette exposition entraîne en plus une bonne hygrométrie pour le nichoir, ce qui le rend plus favorable à une bonne nidification et augmente donc les chances de voir le nichoir occupé 🤩.

Et pour choisir la taille du trou d’envol bien adaptée à l’espèce que vous souhaitez accueillir dans votre nichoir, nous avons réalisé avec Gilles Leblais, un petit mémo sous forme de fiche pratique que nous vous offrons ici. N’hésitez pas à vous la procurer !

Le petit mémo sur les trous d’envol des nichoirs

Le petit mémo sur les trous d’envol des nichoirs

Quelles tailles pour les trous de vos nichoirs ?

Cette fiche gratuite réalisée avec Gilles Leblais, spécialiste de la vie sauvage vous indiquera quelles tailles choisir pour quelles espèces.

Recevoir la fiche pratique

Erreur n° 2 : un nichoir trop accessible aux prédateurs

Quand on a des animaux domestiques et notamment des chats dans un jardin, qui sont de grands prédateurs des oiseaux, il faut veiller à leur empêcher l’accès au nichoir pour éviter qu’ils ne déciment les nichées.

Certains animaux sauvages comme les fouines ou les martres peuvent aussi détruire des couvées si le nichoir leur est trop accessible ou mal configuré.

Fouine, grand prédateur des oiseaux sauvages, au milieu de rochers.
La fouine est un animal sauvage, grand prédateur des oiseaux qu’il faut empêcher au maximum d’accéder aux nichoirs à oiseaux.

Les bonnes pratiques à privilégier :

  • Installer le nichoir à une hauteur suffisante :
    • 1 m de haut au minimum
    • Entre 2 m et 6 m de haut, selon les espèces
    • Exception : la mésange noire aura tendance à nicher plus bas que 1 m.
  • Utiliser un nichoir à balcon pour limiter l’impact des attaques de prédateurs :
    • Le « balcon » est une petite avancée située au niveau du trou d’envol qui permet de limiter l’accès des prédateurs puisque les jeunes oisillons se trouvent, eux, en partie basse du nichoir.
    • Par exemple, une fouine ou un chat, réussissant à grimper jusqu’à un nichoir à balcon, pourront passer la patte à l’intérieur, mais, pas atteindre les jeunes, protégés par l’avancée du balcon.
Nichoir à balcon pour oiseaux cavicoles.
Un nichoir à balcon permet d’empêcher des prédateurs comme les chats ou les fouines d’accéder aux oisillons présents dans le bas du nichoir.
  • Des barrières artificielles ou naturelles pour empêcher les prédateurs de monter jusqu’au nichoir.
    • Il existe des sortes de colliers avec des tiges de fer à installer autour des troncs ou des piquets supportant les nichoirs pour empêcher les prédateurs de grimper.
    • Planter des buissons épineux au pied des arbres qui accueilleront des nichoirs est une autre solution plus naturelle. Prunellier, aubépine, pyracantha… pourront dissuader les prédateurs de monter au nichoir.
Buisson de prunelliers épineux.
Les buissons épineux comme ici des prunelliers peuvent dissuader les fouines ou les chats de grimper jusqu’à un nichoir.
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Erreur n° 3 : regarder à l’intérieur du nichoir

Aux beaux jours, même si l’envie peut être forte, retenez-vous absolument d’aller vérifier à l’intérieur du nichoir s’il est occupé.

Une telle curiosité pourrait compromettre totalement la nichée en cours et signer son arrêt de mort en provoquant l’abandon des parents 😱.

Les bonnes pratiques à privilégier :

  • S’installer confortablement à distance raisonnable du nichoir et l’observer en toute discrétion à l’aide de jumelles.
  • Assouvir sa curiosité grâce à des livres sur les oiseaux comme celui de Gilles Leblais recommandé ci-dessous pour :
    • apprendre à bien observer dans le respect de la tranquillité des oiseaux,
    • découvrir ce qu’ils apportent à leurs jeunes pour les nourrir selon les phases de leur développement,
    • connaître bien d’autres étonnants secrets sur vos nichoirs et leurs habitants…
Gilles Leblais observant les oiseaux dans son jardin avec des jumelles.
Pour l’observation des oiseaux présents dans vos nichoirs, suivez les conseils de Gilles Leblais, utilisez simplement une bonne paire de jumelles 😉.

Comme vous le voyez, il est relativement simple d’éviter les erreurs d’installation pour vos nichoirs à oiseaux.

Comme le souligne Gilles Leblais, un couple de mésanges peut apporter à ses petits de 40 à 60 proies dans l’heure (mouches, moustiques, araignées, petits coléoptères, sauterelles, chenilles…) !

Cela vaut donc vraiment le coup de privilégier toutes ces bonnes pratiques sur les nichoirs pour accueillir au mieux ces excellents auxiliaires du jardin à même de réguler naturellement les populations d’insectes indésirables !

Nous terminerons sur ces sages paroles de Gilles Leblais auxquelles nous adhérons :

« La nature est vraiment très bien faite : l’équilibre est parfait. Il y a que nous qui sommes capables de la déséquilibrer. La nature autrement s’autogère d’une manière magnifique, je trouve, étonnante. Donc apprenons à regarder, à aimer, à observer pour mieux protéger. On aura un jardin riche de biodiversité et qui nous permettra également de nous ressourcer. »

Découvrez notre article dédié au livre de Gilles Leblais « J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin ».

J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin : des auxiliaires efficaces et sympathiques

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Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.