Pierre Alexandre Gaurier nous livre ici les résultats de ses expérimentations en electroculture, ainsi que la suite des événements…
Les mois ont passé depuis le début de notre expérimentation en électroculture à la Goursaline.
Rappelez-vous ! C’était en mars dernier 2014. Nous souhaitions observer la croissance et le rendement d’un plat de bande cultivé, sur lequel nous avions planté des solanacées (pommes de terre et tomates). L’heure est venue de vous transmettre nos observations sur ce test d’électroculture. Lien vers article précédent.
Comme souvent en Limousin, la météo estivale fut quelque peu capricieuse. Les pluies ont généré une atmosphère bien trop humide. Environnement favorable au développement des maladies cryptogamiques… comme le mildiou.
Que ce soit sur le plat de bande témoin (T) ou sur le plat de bande électro-cultivé (E-C), tous les pieds de tomates ont périclité, succombant malheureusement au mildiou après un mois d’août pluvieux. Nous ne pouvons donc tirer aucun « enseignement » de l’observation de cette espèce.
En ce qui concerne les pommes de terre, il en a été tout autre. Nous avions finalement opté pour la plantation de 2 variétés différentes : Charlotte et Désirée.
D’un point de vue général, nous avons constaté que :
l’état « sanitaire » du plat de bande E-C était meilleur que T.
la terre était moins humide sur E-C que sur T.
les micro-organismes (surtout les vers de terre) étaient plus abondants sur E-C que sur T.
Sur les deux plats de bande, la variété Charlotte n’a pas résisté aux conditions météo. La récolte a été nulle. Les pieds et les quelques pommes de terre ont pourri sur place. In fine, seule la variété Désirée a résisté. Cela nous a fourni des résultats intéressants à observer.
Au moment de la récolte, tous les pieds de Désirée étaient fanés. Seulement les pieds présents sur E-C continuaient de produire une multitude de petites pommes de terre (rattachées au pied) alors que sur T, la « production » était terminée.
Le rendement total du plat de bande E-C a été deux fois plus important que T (9,65 kg contre 5,61 kg).
103 pommes de terre récoltées sur l’E-C pour 10 pieds.
137 pommes de terre récoltées sur T pour 10 pieds.
Nb moyen de pommes de terre par pied sur E-C : 10,3 pour un poids moyen de 0,965 kg par pied.
Nb moyen de pommes de terre par pied sur T : 13,7 pour un poids moyen de 0,561 kg par pied.
Voir les tableaux suivants pour plus de détails.
Ce qui ressort de nos observations peut se résumer comme suit :
La production de Désirées sur le plat de bande E-C nous apparaît plus cohérente par pied, en nombre et en poids. Le rendement est quasiment deux fois plus important que sur le plat de bande témoin. L’état sanitaire nous apparaît plus satisfaisant sur E-C que T.
À la lumière de cette première expérience, nous allons poursuivre nos investigations sur les mêmes plats de bande. Comme pour la première expérience, nous n’apporterons aucun fertilisant d’aucune sorte (engrais bio, fumier, compost…). Seul un paillage d’herbes fauchées sur la ferme est utilisé pour protéger et enrichir le sol naturellement.
Pour ne pas épuiser notre sol, sur lequel nous avons cultivé nos solanacées (très gourmandes en nutriments), nous allons y installer une triple culture « régénératrice » et productive : la milpa, ou communément appelée « les trois soeurs ». À savoir, l’association d’une céréale, d’une légumineuse et d’une curcubitacée. Cette technique de culture en provenance d’Amérique Centrale / Nord est très intéressante car elle s’appuie sur une véritable synergie « positive ».
Dans un prochain article, nous vous présenterons le principe de cette association de végétaux. En attendant l’heure des premières plantations, notre sol se repose, se recharge en silence, à l’abri de sa couverture végétale hivernale.
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Permaculture Design
Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.
Bon je crois que je vais essayer !
Merci pour l’expérience.
Je suis même chaud pour y mettre un mini panneau photovoltaïque pour faire passer un mini courant courant entre 2 grillages disposé de chaque coté de la butte !
Est-ce que les 50cm de terre ont été retournés des deux côtés ? Car pour enfouir le fer de fondation, il a bien fallu creuser et donc labourer/décompacter la terre en gros. De l’autre côté, rien. Donc une terre à l’état plus naturel, compactée. Je pense que la différence des deux côtés se fait par là surtout.
Y a t il une suite à cette étude ?
Je trouve ca fou de ne quasi rien trouver de concret sur le net (je parle d’études avec des nombres).
Vous etes les seuls à partager vos tests
Bonjour, mathieu je suis également intéressé par ton tableau de campagnonages et ses explications, voici mon mail : grange.thibault@hotmail.fr
Merci beaucoup.
Tu peux l’envoyer sur: fakhri.Mathis@gmail.com.
Merci beaucoup.
Hola todos!
Merci pour tout ce partage d’informations et d’experimentations.
J’en gratte encore un peu; Matthieu est-il possible possible de se faire envoyer ton « super tableau de compagnonage »?.. Hitsoire de jeter un petit coup d’oeil..
oui sans pb! peux tu donner ton mail?
un monsieur a posté dans l’autre page sur l’electroculture que par soucis de place il greffe ses gourmands de Tomate sur les patates avec du rafia vite fait ! et il a les 2 comme ça! à voir!
le tableau et avec 3 paragraphes expliquant et donnant les « pourquoi » c’est bien d’associer certaines plantes et celle qui libère des choses qui peuvent éloigner certains indésirables =)
En fait une plate-bande avec travail profond du sol (ici 50 cm, pour enfouir un objet lambda) est forcément plus productive qu’une plate-bande travaillée superficiellement. Stoo.
bonjour!
Merci pour ces retours!!
Pour moi tomate et pomme de terre ne sont pas de bons compagnons.
Je me suis fais un « super » tableau de compagnonnage =) en prenant plusieurs tableaux et en appliquant des procédés logiques attraction répulsions, et autres action insecticide, inhibitrice naturel entre plantes…
et patate /tomate baaa ça va pas! On peut voir que les tomates n’ont pas eu d’aide des patates ni de l’électro-culture.
J’avais soulevé la question (le problème de la mauvaise association) voilà un an, sans réponse…
Bon du coup les tomates on pas tenu le coup.
Par chez nous on les couvre et ça marche je dirais!! pas forcément sous serre hein! juste qu’elles se prennent pas la pluie de plein fouet et autre flotte venue du ciel (brouillard…)
merci pour ce que vous mettez en œuvre,
bien à vous!
Matthieu
Bonjour Matthieu,
Je serais également intéressée par ton « super » tableau de compagnonnage, si cela ne te dérange pas. Je connais certaines associations mais il est vrai que ton tableau me rend très curieuse. Mon email est aupaysdemamanoel arrobat free point fr.
Merci beaucoup de ton partage.
Elodie, alias Mamanoel
Merci beaucoup Matthieu pour ton mail de hier soir .. Je vais regarder ça de plus près aujourd’hui.
Merci encore de ton partage.
Bonne journée.
Elodie, alias Mamanoel
Salut mathieu !
Je serai intéressé par ton tableau, j’essaye d’en faire un mais ton approche me semble plus globale !
Mon mail : jeancarlin@hotmail.fr,
Qu’associes-tu avec les tomates ? Je pencherai pour une association basilic + vigne (cf. le film Demain)
Merci !
merci de ce retour , je viens de tomber sur cet article par hasard .
si c ‘est possible , je serais intéressé par les tableaux de compagnonnage que tu as réalisé . j’essaye egelemnt de m inspirer de divers sources à ce sujet.
Bonjour Mathieu,
J’arrive un peu tard mais j’aimerai bien, comme beaucoup ici visiblement, pouvoir m’enrichir de ton tableau de campagnonnage…
Peux-tu toujours le partager stp ?
Tu peux me l’envoyer à remy.querioux@gmx.fr
Merci infiniment !
Remy
Bonjour Matthieu,
Comme beaucoup votre tableau de compagnonnage m’intéresse beaucoup et j’aimerais bien en prendre connaissance .
Si toutes fois il vous était possible de m’en faire parvenir un exemplaire, je vous laisse mon adresse électronique .
Vous remerciant chaleureusement .
petitpierre64@yahoo.fr
Bien joué, ça me donne envie de tester également.
Salut, merci pour les résultats! Je me demandais, cependant, si l’effet était bel et bien dû à l’électroculture. Je sais que le cuivre est un fongicide, alors comment savoir si le bienfait est dû à l’effet fongicide du cuivre ou l’effet électrocultural? Merci! Bonne continuation d’expérimentation!
Merci pour ce retour très intéressant sur l’électro-culture à la Goursaline (surtout après l’avoir vu en vrai !).
J’attends avec impatience l’article sur la milpa.
Bonnes expérimentations !
Ludo