Nous touchons là à un élément essentiel, clé de la réussite de tout projet en permaculture car indispensable au développement de la vie, de la faune comme de la flore.
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, êtes-vous bien au clair avec ce qu’est la permaculture ?
Pour connaitre les bases de ce concept passionnant, bien le comprendre et le mettre en pratique, découvrez notre guide du permaculteur débutant qui synthétise l’essentiel à retenir.
Guide du permaculteur débutant
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L’eau douce, une denrée rare…
L’eau est source de vie, tout le monde le sait, pourtant bien peu de gens semblent réellement s’en préoccuper.
L’eau douce, indispensable aux besoins humains, est présente en quantité très limitée sur notre planète : elle représente moins de 3 % de la ressource en eau totale*.
Et sur ce faible pourcentage, 0.028 % seulement sont disponibles pour les besoins humains *, autant dire que la ressource est extrêmement rare et demande à être soigneusement préservée.
Ce qui est loin d’être le cas actuellement puisque nous pouvons constater que diverses pollutions dues aux activités humaines* touchent de plus en plus les eaux de surfaces et de nombreuses nappes de faible profondeur aussi.
L’agriculture conventionnelle et son lot de traitements chimiques ainsi que les activités industrielles polluantes sont en partie responsables de ce phénomène.
Le gaspillage gigantesque de l’eau douce (potable en plus !!!) via nos toilettes « modernes » augmente aussi de façon significative la raréfaction de cette précieuse ressource et le réchauffement climatique n’arrange rien à la situation !
On peut donc prévoir, sans trop se tromper, que l’accès à l’eau douce va être de plus en plus difficile et compliqué !
Ce qui nous amène à cette maxime que nous aimons beaucoup au bureau d’études : « la première chose à cultiver dans vos permacultures, c’est l’eau ! »
Une ressource indispensable
En permaculture, l’eau a de nombreuses fonctions :
- irrigation des cultures
- usages domestiques
- production d’énergie
- aquaculture
- distribution d’éléments nutritifs
- loisirs, tourisme, spirituel, beauté
- zone tampon pour créer des microclimats
- création de « bordures »
- hébergements de biodiversité
- zone de reproduction pour certains animaux et insectes
- attraction des animaux et insectes auxiliaires
- protection contre les incendies…
Pratiquer une bonne gestion de sa ressource en eau d’où qu’elle provienne est donc primordial !
Les principes de permaculture pour nous guider dans nos actions :
Plusieurs principes de permaculture incitent directement ou indirectement à une bonne gestion de la ressource en eau.
On pourra citer notamment :
Collecter et stocker l’énergie
Les principes basiques
Collecter et stocker l’énergie.
www.permaculturedesign.fr
L’eau est considérée en permaculture comme un flux énergétique précieux qu’il faut savoir collecter et stocker de façon pertinente pour pouvoir ensuite répondre plus facilement aux besoins de son écosystème cultivé.
De nombreux systèmes permettent notamment la récupération des eaux de pluie.
Si vous ne devez faire qu’une seule chose, collectez l’eau de pluie !
— Bill Mollison, Co-fondateur du concept de permaculture
Fiche récupérer son eau de pluie
L’eau de pluie est une ressource gratuite, pourquoi s’en priver ?
Cette fiche gratuite vous explique comment calculer le volume d’eau de pluie que vous pourrez récupérer chez vous à l’année !
D’autres systèmes facilitent les infiltrations d’eau de pluie sur nos terrains pour le plus grand bonheur de nos sols, nos arbres et nos plantes. C’est le cas, par exemple des swales (baissières) qui sont des ouvrages suivant les courbes de niveau d’un terrain et qui permettent à la fois de prévenir l’érosion des sols, de cultiver des plantes pérennes et de stocker l’eau par infiltration 😃
Conserver l’énergie (recycler, faire circuler et optimiser)
Les principes liés au design
Conserver l’énergie (recycler, faire circuler et optimiser).
www.permaculturedesign.fr
Ce principe rejoint le précédent en y rajoutant plus explicitement la notion de cycle, circulation et optimisation. On s’appliquera, en effet, dans un système en permaculture à capter au mieux (au plus proche de sa source) l’eau entrant sur notre site (quelle que soit son origine : pluie, cours d’eau, réseau d’eau domestique…), à la faire circuler pertinemment dans celui-ci pour qu’elle profite à un maximum d’autres éléments, en s’aidant si possible de la gravité pour plus d’autonomie du système.
Et surtout on s’appliquera à la rendre aussi propre voire plus en sortie de notre système qu’elle ne l’était en y entrant !
Pour ce qui est de l’optimisation, l’eau peut aussi être utilisée comme un formidable moyen de régénérer des sols dégradés. On peut utiliser pour cela la fameuse charrue Yeomans du nom de son génial inventeur, Percival-Alfred Yeomans, à qui l’on doit notamment l’étude et le développement de la méthode des « Keylines », fondamentale dans la conception en permaculture et la gestion optimale de l’eau !
Utiliser et valoriser l’effet de bordure
Les principes basiques
Utiliser et valoriser l’effet de bordure.
www.permaculturedesign.fr
Qui dit milieu aquatique dit bordure ou lisière avec un autre milieu… or ces bordures ont la particularité être très fécondes et riches en vie, car elles bénéficient des bienfaits des deux milieux qui les forment en y apportant en plus une singularité particulière ! En permaculture, on va utiliser et valoriser cela au maximum, en augmentant, par exemple autant que possible l’étendue de nos zones de bordures… ainsi au lieu de faire une mare ronde ou carrée, on fera une mare aux bordures ondulées.
Un travail à fournir est le résultat d’un besoin non rempli par le système que vous avez créé.
Les principes basiques
Un travail à fournir est le résultat d’un besoin non rempli par le système que vous avez créé.
www.permaculturedesign.fr
Ce principe incite à réfléchir à chacun de nos « travaux » récurrents et à se demander comment ces travaux pourraient être réduits voire disparaître de nos « to do list » si les besoins qu’ils comblent étaient remplis par notre écosystème… ce principe stimule généralement la créativité, car il pousse à réfléchir sur des sujets très divers et à trouver des solutions souvent audacieusesauxquelles on n’aurait pas pensé de prime abord.
Or la gestion de l’eau sur votre site doit aussi être passée au crible avec l’aide de ce principe ! Par exemple, l’arrosage qui est une tâche récurrente et contraignante pour tout jardinier dont le système n’est pas optimisé, pourra faire l’objet d’une réflexion en ce sens afin de l’intégrer au mieux dans notre système et s’économiser beaucoup de temps et d’énergie.
On va s’arrêter là, même si l’eau entre en jeu dans d’autres principes de permaculture par exemple « Planifier l’efficacité énergétique », « Observer et interagir » ou encore « Obtenir une récolte »… l’important est de garder à l’esprit que sa gestion doit être mûrement réfléchie avant toute mise en place d’ouvrage impliquant une utilisation de cette ressource afin de ne pas gaspiller votre temps, votre énergie et votre argent !
Bien gérer l’eau sur son site : une affaire de Design
Vous l’aurez compris, bien gérer l’eau sur votre site est primordial pour pouvoir tendre vers plus de résilience et d’autonomie de l’ensemble de votre écosystème, quel qu’il soit.
C’est un élément vital essentiel qui devra être observé, réfléchi et optimisé en fonction de vos objectifs, votre contexte unique et de l’ensemble des autres éléments devant interagir avec.
Pour y parvenir, le meilleur moyen est de réaliser votre design de permaculture global.
Voici les grandes lignes directrices pour votre design au niveau de la gestion de l’eau :
- Réduire votre consommation en analysant et modifiant si nécessaire vos habitudes d’utilisation de la ressource en eau
- La capter au plus près de sa source, de son point d’entrée sur votre site, puis la stocker.
- La distribuer efficacement en fonction des autres éléments de votre design
- La purifier pour tenter de la rendre plus propre en sortie de votre système qu’elle ne l’était en y entrant 😃
Alors, à vous de jouer !
* Sources :
Je crée ma mare naturelle
Concevoir, aménager, entretenir
Gilles Leblais
Éditions Terre Vivante – 2024.
15 €
Plantes aquatiques & de terrains humides
Éric Lenoir
Éditions Ulmer – 2016.
32 €
Ce livre n’est plus édité, mais reste disponible en occasion.
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Les formations principales en permaculture
Les formations complémentaires en permaculture
Permaculture Design
Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.
Salut Benjamin,
En ces temps de sècheresse, je gère l’eau de la manière suivante:
– couvert végétal (paillage miscanthus) sur toutes mes planches de culture. Retiens bien l’eau et humidité constante
– mes végétaux ne sont pas arrosés (juste pour le démarrage). Tomates: je suis la méthode de Pascal Poot et je ne les arrose pas +je les laisse filer et je n’enlève pas les gourmands
– j’ai installé mes planches ou buttes entre mes arbres (distance de 6m entre mes arbres). Donc il y a la fraîcheur qui est là et mes plantes sont au top
– j’ai observé une méthode italienne : couverture de « matelas » en paille ou branches d’arbrisseaux reposant sur des arches.Lumière présente, mais surtout fraîcheur est là. J’ai mis cela sur mes carrés potagers surélevés. Le tout avec paillage de miscanthus sur la terre. Cela fonctionne impeccable !!! J’ai mis des photos sur ma page fb si tu veux voir le résultat.
– sur les planches de culture exposées au soleil, j’ai mis des cageots sur chaque plant. Même effet que les matelas de paille.
– partout je soigne l’effet de bordure en ayant planté des miscanthus, de la haie vive, des arrondi donna (canne de Provence), des fruitiers en quenouille, etc… Donc brise-vent, zone de fraîcheur
– mon mur à pêches (rectangle fermé) régule automatiquement (fraîcheur le jour en plein soleil) et les arbres + végétaux se portent bien. Pas d’arrosage
– l’herbe est tondu à 8cm. Ce qui fait que jeu tond très rarement. Herbe verte et dense et donc retient la rosée du matin.
– 3 mares réparties qui font aussi zones de fraîcheur
Donc voilà mon « arsenal » pour la canicule. J’ai pratiquement pas utilisé d’eau alors que mes voisins qui ne font pas comme moi ont des problèmes.
Bonjour, dans une de vos vidéos youtube vous utilisez un appareil qui vous guide dans la réalisation d’une baissière. Est-ce aussi efficace de le faire à l’oeil ? Quel serait le probleme si, en le faisant à l’oeil, on ne suit pas parfaitement le denivelé du terrain ? Merci d’avance
jsp frère
Bonjour,
J’aménage depuis septembre 2015 mon lieu d’un hectare à mon rythme, car avec peu d’argent et une famille à s’occuper, c’est un peu plus long, je suis un jardinier-paysagiste passionné par l’acclimatation d’espèces végétales résilientes. (Entre Confolens et Chabanais 16)
Mais comment trouver les fonds pour installer mon projet de phyto-épuration ou autre éléments « lourds » s’inscrivant dans mon projet?
Merci d’avance
Cordialement
Romain TREMEAU
Bonjour a tous
Je suis avec attention toutes vos interventions et votre aide et idées sur la réalisation et l’amélioration d’une parcelle.
L’eau m’a fait réagir parce que je suis dans une situation délicate.
L’endroit ou je me trouve est comme un état souverain (sans blague) l »eau de la source du coin est squattée par les anciens qui y habitent et je ne peux pas bénéficier de cette eau. (sic)
après deux discussions énergique j’ai décide et ce malgré nos problèmes de santé (avec et maladie de Behcet pour moi et séropositivité pour ma compagne).
ma compagne et moi de mettre en place des récupérateurs d’eau de pluies.
C’est juste pour te dire Benjamin si tu le permet que les principes de permacultures ici ne sont pas applicables nous sommes des gens normaux avec des handicaps et nous voulions au début tous partager faire des échanges de connaissances et de moyens Bref nous sommes comme deux naufrages sur une île mais nous irons jusqu’au bout de nos idées comme des « Colibris » Afin de réaliser notre rêve et nos principes de vies .
Désole si j’ai ennuyé tous le monde c’est pas le but
Merci bien
Merci pour tout ces articles, toujours plus riches les uns que les autres, merci pour cette foule d’informations collectée et partagée .
Au plaisir de vous relire
Karine
Le gaspillage de l eau consommable dans les toilettes est énorme, tous le monde ne peut avoir des toilettes sèches, existe il 1 autre moyen d évacuation à prix intéressant, si oui il serait bon de communiquer dur ce sujet Merci
Je pense que sincèrement tout le monde pourrait avoir des toilettes qui n’utilisent pas d’eau. Reste à trouver les moyens et les innovations pour se faire…Je répondrai a vos interrogations dans un futur proche Serge…
Un autre moyen aussi qui n’est hélas pas du tout répandu est d’utiliser les eaux sales pour les toilettes.
Par exemple il existe des toilettes en forme de virgule où un lavabo est directement relié à la chasse d’eau, comme ça lorsqu’on se lave les mains en sortie des toilettes elle servira pour la suivante 😉
Merci pour ces informations et les autres…
J’aimerai savoir ce qu’est l’équipement qu’on vous voit utiliser sur la photo « Baissière en cours de création sur la ferme expérimentale de la Goursaline » et à quoi il sert.
C’est un niveau à eau électronique permettant de mesurer les altitudes au millimètre près Dédé, très utile…
MERCI POUR TOUS CES RENSEIGNEMENTS CONC ERNANT L’UTILISATION DE L’EAU DANS LA VIE QUOTIDIENNE JE SUIS SUR QUE LA PERMACULTURE SIGNALE CE RISQUE DE GASPILLAGE ET ORIENTE L’ETRE HUMAIN AU BONNE GESTION DE CETTE MATIERE QUI EST INDISPENSABLE A LA VIE .DONC PUISQU IL YA DES EAUX SUPERFICIELLES FACILES A DRAINER GRAVITAIREMENT OU A CAPTER A TRAVERS DES BASSINS IMPLANTES AUX POINTS CULMINANTS POUR BIEN BENIFE CIER DES EAUX DE PLUIES OR LE RECOURS AUX FORAGES D’EAUX NE DOIT SE FAIRE QU’N CaS DE PUNERIE OU DE DIFAILLANCE DES SYSTEMES EXISTANTS LA GESTION ET LA GOUVERNANCE DE L’EAU ET OBLIGATOIRE A BIENTOT ABDELOIHED