Découvrez, en vidéo, le jardin de Stéphanie, membre des formations permaculture de notre bureau d’études.

Stéphanie témoigne de sa rencontre avec la permaculture, de sa transition professionnelle et de son changement de regard sur le jardin, la la nature et la vie en général.

Aujourd’hui en harmonie avec ses valeurs et son environnement, elle a retrouvé sa place dans l’écosystème et nous partage des conseils issus de son expérience !

Elle nous partage une idée d’aménagement de jardin en permaculture.

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De l’entreprise de paysage à l’aménagement d’un jardin en permaculture : le changement de vie de Stéphanie

Le besoin de ralentir, de se poser !

« De par mes études, de par mon travail, je savais ce que c’est que la succession écologique.
Je savais ce que c’était que les étagements de végétation, je savais ce que ça pouvait être éventuellement, même, le complément racinaire, des choses comme ça.
Mais je n’avais pas compris cette succession écologique en terme d’énergie. L’esthétique est un moteur, mais voilà, cette histoire d’énergie que la nature met à faire les choses, et que nous, on s’efforce à contrer parce qu’on a un jardin et qu’on veut qu’il soit ouvert, parce qu’on fait de l’agriculture et qu’on veut que… et qu’on a des champs ouverts… et ben là on est constamment en lutte contre, quoi.

Grâce à la permaculture, Stéphanie a aménagé son jardin, s’est ouvert aux autres et a changé de vie pour retrouver sa place dans l’écosystème et de l’harmonie dans sa vie de tous les jours !
Affichage à l’entrée du jardin en permaculture de Stéphanie, appelé « l’île-jardin de Kervolan », ouvert au public tous les mardis du 15 mai au 15 septembre.

Bienvenue à l’Ile-Jardin de Kervolan, sur la commune de Saint Molf, et c’est à côté de Guérande, sur la presqu’île guérandaise.
J’ai 55 ans, je suis géologue de formation.
J’ai travaillé dans l’environnement depuis tout le temps.
Je fais des boutures depuis que j’ai 4 ans, et j’ai eu aussi pendant 20 ans une entreprise de paysage, ce qui peut expliquer certains aspects du jardin.
Et depuis un an et demi, j’ai cédé mon entreprise à deux de mes salariés, qui ont repris.
J’avais vingt-quatre gars, parce que j’avais envie d’être tout le temps là.

J’ai surtout passé une année assez dense et assez compliquée, l’année de mes 50 ans.
Avec autant de… pas de stress, mais d’événements heureux et malheureux.
Donc je me suis dit, je n’ai qu’une envie, c’est ralentir.
Et quand j’ai eu fait l’extension de cette maison, je me suis dit, là, ça y est maintenant, il faut vraiment que tu te poses.
Et dans cette réflexion-là, forcément, on s’ouvre à autre chose, et moi j’ai rencontré d’abord la communication non-violente, et en même temps, je suis tombée sur la permaculture.
J’ai commencé à me renseigner sur le sujet, à aller voir un ou deux lieux, pas tant que ça, mais à me renseigner surtout sur le sujet, et là ça m’a vraiment happée. »

Changer de vie et voir le positif en toute chose…

« Ça, c’est l’année de mes 50 ans. 19 avril 1964- 19 avril 2014. J’ai enterré les vicissitudes de la vie, et maintenant je ne vois que le côté positif des choses. Et je peux vous dire, ça marche ! Parce qu’après, quand on est dans cette ouverture-là, on fait plein de rencontres de gens, et les choses s’enchaînent les unes les autres avec des personnes positives. On fait un peu le ménage autour de soi, et après, voilà, on embrasse vraiment la permaculture, et on commence son changement personnel, à changer sa vie et puis à se poser des questions qui font du bien.

Grâce à la permaculture, Stéphanie a aménagé son jardin, s’est ouvert aux autres et a changé de vie pour retrouver sa place dans l’écosystème et de l’harmonie dans sa vie de tous les jours !
Symbole du changement de vie de Stéphanie, cette tombe dans laquelle elle a décidé d’enterrer les vicissitudes de la vie pour se mettre à voir le positif en toute chose.

Ce terrain, je l’ai acheté en 2000, en fait en juin 2000. Ça fait une vingtaine d’années. Il est assez long, 300 mètres de long et 80 mètres de large. Aujourd’hui, il y a 7000 mètres en jardin d’ornement, 4000-5000 mètres cultivés avec une approche vraiment permaculturelle, et puis une partie, un hectare, qui reste encore en prairie. Le point de départ, c’est une prairie, même une friche, avec juste trois chênes, qui m’ont fait acheter le terrain, mais où il n’y avait rien du tout, juste un petit hangar d’ensachage de sel, puisque c’était un paludier qui avait ce terrain avant. Son orientation, c’est est-ouest, sud-ouest, avec une problématique de vent dominant assez fort. On est à 4 kilomètres de la mer, et sur un point un petit peu haut, puisqu’on est +10 par rapport au niveau de la mer. Et donc, comme il n’y avait pas d’arbres, une problématique de vent d’ouest dominant très fort. La deuxième contrainte qui peut être un atout et un inconvénient, c’est que le terrain est très argileux. On n’est pas loin des marais salants, des marais de Brière, et donc c’est un terrain très, très lourd. Et la première année quand je suis arrivée au mois de juin, au mois de septembre, il a commencé à pleuvoir, et ça s’est arrêté au mois de juin de l’année d’après. D’abord j’ai pensé que je n’allais pas rester. Ça, c’est la première chose. Et ensuite, ça m’a vraiment fait prendre conscience qu’il fallait absolument gérer l’eau sur ce terrain.

Un toit végétalisé qui a été fait avec des dalles de parking. Voilà, j’avais une petite chute de dalle de parking. A un moment, je me suis dit, mais oui, c’est ça, il faut faire le toit. Et puis après, un petit peu de concassé, de briques, de pouzzolane, de compost, et puis un tapis de sédums. »

Laisser de la place à la nature et aux plantes sauvages dans l’aménagement du jardin…

« Sous ce cerisier, qui était planté tout seul au milieu de la pelouse, ce qui est une aberration, j’ai fait à l’automne dernier, un massif, c’est-à-dire qu’en fait j’ai utilisé ces copeaux de bois, comme ça, des gros morceaux de bois. Et j’ai posé ça directement au sol.

Grâce à la permaculture, Stéphanie a aménagé son jardin, s’est ouvert aux autres et a changé de vie pour retrouver sa place dans l’écosystème et de l’harmonie dans sa vie de tous les jours !
Stéphanie prépare ses plantations de massifs fleuris en couvrant son sol avec des morceaux de bois, un mulch durable qui protège le sol et l’enrichit au fil du temps.

Ça étouffe l’herbe. Ça me prépare mon terrain. Et puis, j’utilise aussi de la tonte. Globalement, ça finit par ameublir le terrain. Ensuite, j’ai planté mes petites boutures ou mes petites plantes, globalement des boutures. Et puis après, ça se débrouille, c’est-à-dire que je n’arrose pas, ou très très peu, vraiment, la première année. Et si je peux ne pas arroser, je le fais. Ce que je sais, c’est que l’année prochaine, ils vont être vraiment très bien installés, et là, ils vont commencer à profiter. Et l’avantage de faire comme ça, c’est que, bon là il a un peu plu, mais même cet été, je peux faire ça avec ma main dans le sol. L’utilisation de la vie du sol pour faire mon décompactage. Voilà. Chat pas très sympa, mais qui me tient compagnie depuis 15 ans.

Donc, je prépare toujours le paillage comme on a vu. J’ai une plante horticole, mais je laisse dans un premier temps s’installer les végétaux spontanés, et je n’enlève que ceux que je n’aime pas trop, ou qui ne fleurissent pas, ou que je sais qui vont être envahissants. Donc j’avais cette plante. Derrière, j’ai un petit fixateur d’azote, c’est un petit genista. Mais la mélisse est venue spontanément. Les digitales qui maintenant sont vraiment passées, sont venues aussi spontanément, mais au printemps, ça fait des grandes verticales. C’est joli. Et puis, elles se ressèment. Le petit soucis… Là, il y a eu des camomilles, à un moment donné, qui étaient jolies. Et des salicaires, qui sont venues aussi s’installer toutes seules. Et de la verveine de Buenos Aires, qui se ressème du massif d’à côté. Donc tout ça, ça me convient, et moi, je jardine avec ces plantes. Je les accepte. Elles font leur temps. Quand ma plante va être beaucoup plus grosse, j’en aurai moins, et puis voilà. Mais en tout cas, elles ont occupé le sol pendant un moment, elles ont fait la couverture du sol de façon naturelle. Et moi, ça ne me fait pas trop de boulot. »

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Le jardin au printemps, plein de vie et de couleurs notamment grâce aux adventices comme les digitales, ayant poussé spontanément et qu’elle conserve pour leurs élégantes inflorescences élancées.

L’importance du design et de la gestion de l’eau dans l’aménagement du jardin en permaculture

« En fait, je ne connaissais pas la permaculture quand j’ai investi cette terre vierge, là. J’ai simplement essayé de faire avec le plus de bon sens possible. J’ai un peu fait au ressenti parce que, par exemple, j’avais installé mon premier potager bien au sud à un endroit bien chaud. J’avais commencé à installer des brise-vents, des choses comme ça, mais je ne peux pas dire que j’avais un design de permaculture pour commencer cette partie-là du jardin en tous les cas. C’est plutôt mon histoire personnelle et mes intérêts et mes goûts de certaines périodes. C’est-à-dire que, à un moment où je m’intéressais à telle plante, j’ai favorisé cet endroit. J’ai voulu faire le potager, donc j’ai favorisé le potager.

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Entrée de l’un des potagers en permaculture de Stéphanie où les fleurs et les plantes sauvages côtoient gaiement les légumes !

J’ai fonctionné un peu par famille de plantes au fur et à mesure que je les découvrais, et au fur et à mesure que j’apprivoisais cette terre, qui n’était pas du tout évidente à cultiver. Donc, c’est plus en fait des morceaux, une mosaïque de petits paysages, de petits éléments que j’ai juxtaposés. Et à un moment, je me suis dit, il faut faire l’unité de tout ça. Et quelqu’un m’a dit, mais il manque des chemins chez toi. Il n’y a pas de chemins. Il n’y a pas de lien. Et je me suis dit, mais oui, c’est ça. Et là, j’ai relié tous les bouts. Et là j’ai commencé à être cohérente dans ma vie, je pense. Ça veut dire que j’ai relié toutes les différentes périodes de ma vie pour arriver à un tout cohérent. Et je crois qu’aujourd’hui, je suis arrivée à quelque chose d’à peu près cohérent.

Grâce à la permaculture, Stéphanie a aménagé son jardin, s’est ouvert aux autres et a changé de vie pour retrouver sa place dans l’écosystème et de l’harmonie dans sa vie de tous les jours !
Pour retrouver de la cohérence dans sa vie et dans son jardin, Stéphanie a aménagé de nombreux chemins reliant harmonieusement les différents espaces.

Alors, Bretagne région pluvieuse, oui. Loire Atlantique, un petit peu moins que le reste de la Bretagne. La Vilaine fait vraiment une frontière naturelle qui agit sur la pluviométrie. On est sur 700 millimètres par an. Et aujourd’hui, je sais, parce que j’ai un collègue jardinier qui suit la pluviométrie pour MétéoFrance et qui nous envoie les compte-rendus tous les mois, qu’on est à -20% à fin août de la pluviométrie moyenne annuelle. Et ça, ça fait 3 ans.

Donc on le voit, moi je le vois vraiment sur l’implantation des nouveaux végétaux, qui n’ont pas vraiment le temps de s’implanter, qui manquent un petit peu d’eau au printemps, voire même en hiver. Donc tout ce que je peux faire, au maximum, pour garder l’eau dans mon sol, ça c’est Benjamin Broustey qui a dit lors d’une formation en permaculture, le meilleur réservoir, c’est le sol, et là j’ai vraiment capté, et je me suis dit, ouais c’est vraiment le truc qu’il faut faire. Donc le paillage, évidemment, les petites tranchées d’infiltration, les bassins partout, les cuves de récupération partout. Et même si mon objectif, c’est d’arroser le moins possible, j’ai des ressources d’eau un petit peu disséminées partout. Bon, à la fois c’est bon pour les oiseaux, les animaux, etc. J’ai normalement deux ressources d’eau par endroit, à peu près. Donc, multiplier les points d’eau.

Grâce à la permaculture, Stéphanie a aménagé son jardin, s’est ouvert aux autres et a changé de vie pour retrouver sa place dans l’écosystème et de l’harmonie dans sa vie de tous les jours !
Voici un des étangs aménagés par Stéphanie dans le but de récupérer et stocker un maximum d’eau sur son terrain. Elle a fait de la gestion de l’eau une de ses priorités et favorise ainsi une grande biodiversité !

Tout ce qui est toiture, tout ce qui est imperméable, c’est sujet à récupération d’eau. J’ai un étang qui s’assèche limite en été, et qui, par contre, a un trop plein, qui se déverse dans l’étang du voisin, avant de partir au milieu naturel. Mais il a toujours un débordement en hiver, et je me dit que j’ai encore un potentiel de récupération sur mon terrain puisque cet étang déborde. Mais, là en stratégie, elles sont multiples, mais obsession de faire infiltrer l’eau, ce qui n’est pas si facile en terrain argileux puisque, justement, elle ruisselle ou elle stagne. »

L’importance des relations humaines dans la réalisation d’un projet en permaculture !

« Et là on va quitter le jardin d’ornement, je dirais, pour arriver dans la zone plus naturelle et gérée en permaculture. Vous avez vu, il y a une légère déclivité de ce terrain de l’est à l’ouest, ce qui fait aussi qu’il est plus exposé au vent, qui en fait un atout. Dès qu’on a un terrain plat, si on peut aménager des niveaux ou faire des déclivités, je trouve ça plus intéressant, à la fois esthétiquement, d’un point de vue de l’eau, de la gestion de l’eau, etc. Je pense que c’est ces trois chênes qui faisaient la limite du jardin d’ornement. La raison pour laquelle j’ai investi cette partie, c’est après mon design de permaculture, avec Permaculture Design, je m’étais dit, je m’ouvre aux autres. Dernière tentative. Parce que sinon le projet, c’était faire ermite dans le jardin. C’était ce que je souhaitais, donc voilà, mes 7.000 mètres et tout ça. Et puis, quand j’ai décidé de switcher un petit peu, je me suis dit, il faut essayer de renouer un peu avec les gens. Les minéraux, les végétaux, c’est bien. Les animaux, j’ai zappé, mais les gens, peut-être, encore un coup, essaie. Et je me suis dit, tu ne peux pas jardiner toute seule non plus, j’ai pris conscience aussi de mes limites. Et il y avait un petit bout de potager qui était de l’autre côté, et je me suis dit, tiens, je pourrais le mettre à disposition de quelqu’un. J’avais mis une annonce sur Permaculture44 en disant: « Met à disposition 100m2 de potager, etc ». Et sur la route en allant au stage à La Goursaline, il y a une fille qui m’appelle et qui dit: « Je suis intéressée par votre potager ». J’ai dit: « Là ça ne tombe pas bien, rappelez-moi dans 15 jours ». Elle me rappelle 15 jours après, elle vient visiter. Et là, elle dit: « Oui, moi ça me plaît ici ». Elle fait le tour, on a fait le tour du jardin comme on fait là, et puis elle me dit: « Ouais, moi ça me plaît ici. Je reste! » « Euh… Tu restes, tu restes… Ben oui, oui ». « Ben si, j’ai mon camion, et tout. Est-ce que je peux dormir dans le camion? » « Euh, ben oui ». Alors moi, je n’avais pas vu ça comme ça. Je m’étais dit, c’est un petit vieux qui va venir jardiner une fois de temps en temps. Et puis là, c’était une fille qui avait 28 ans qui dit: « J’ai fait 10 ans de restauration, j’en ai marre. » Et finalement, Manu, elle est restée 2 ans.

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Vue aérienne de la partie la plus récente du jardin, à vocation nourricière, aménagée en permaculture par Stéphanie avec l’aide de Manu qui lui a donné l’énergie d’investir cette partie du jardin !

Et on a cultivé des légumes, elle m’a donné un coup de main au jardin, et je pense que c’est elle qui m’a donné l’énergie d’aller investir la zone plus loin. C’est grâce à elle que je suis allée de l’autre côté. Et puis ça, c’était une belle histoire aussi, car, je l’ai aidée à monter un food truck végétarien, à base des légumes du jardin, et donc là, il y a un beau sujet, aussi, de réalisation de soi, je pense. »

Les deux conseils de Stéphanie issus de son expérience d’aménagement de son jardin en permaculture :

« Est-ce que je peux donner deux conseils, que j’aurais aimé connaître plus tôt… Le premier, c’est de ne pas se focaliser sur les limites immatérielles du terrain que sont les plans de cadastre, les plans de parcelle, les clôtures avec le voisin, le mur, ou des choses comme ça. Quand on fait sa carte des secteurs en permaculture, on étudie son facteur limitant. Moi, mon facteur limitant prépondérant, c’était le vent, et si j’avais su, j’aurais décalé légèrement la plantation des haies que l’on voit là, qui sont certes des haies brise-vents, mais pas suffisamment efficaces. Parce que bêtement, je les ai mises à 2 mètres des limites de propriété. Même largement plus, pour être dans la réglementation, et qu’on ne m’embête pas avec les hauteurs, pour pouvoir les laisser pousser librement comme elles sont. Mais, je les ai quand même mises dans l’alignement de ma parcelle. Alors que si je les avais inclinées ne serait-ce que de 25 degrés ou 30 degrés en biais, dans la parcelle, ça changeait tout au niveau de mes brise-vents, et ça aurait été d’une efficacité largement, mais largement supérieure par rapport à celle d’aujourd’hui. Si vous avez des brise-vents à faire, plantez dense, et plantez vraiment perpendiculairement au vent. Ne vous fiez pas à vos limites de propriété.

Grâce à la permaculture, Stéphanie a aménagé son jardin, s’est ouvert aux autres et a changé de vie pour retrouver sa place dans l’écosystème et de l’harmonie dans sa vie de tous les jours !
La matière organique, « c’est de l’or » pour le jardin nous dit Stéphanie, il faut en récupérer et en donner au sol un maximum !! Ici une partie mise à composter en tas est prête à être utiliser !

Et puis le deuxième, aussi, dont je mesure l’efficacité tous les jours aujourd’hui, c’est le mulch, la diversité des paillages, et l’apport de matière organique au sol. Pareil, mon expérience de paysagiste m’a montré, allez, 98% des jardins que je voyais, crevaient de faim. Le mien aussi, ce n’est pas 2 centimètres. C’est 10 centimètres, c’est 20 centimètres. Vous pouvez y aller sur les paillages. Paillez avec tout ce qui vous tombe sous la main, du foin, de la paille, des feuilles. Parce qu’en fait, si vos végétaux ne poussent pas vite, c’est parce que votre sol n’est pas vivant. Il faut voir le sol comme un énorme tube digestif qui est capable de tout avaler ce qu’on lui met. Et plus il mange, plus il a de vie, plus il restitue sa porosité, plus il stocke l’eau, plus le végétal va bien se porter, plus il va nourrir aussi le sol. Et là, on rentre dans un cercle vertueux qui vraiment s’accélère aussi au fil des années. Récupérée auprès des paysagistes, dans les déchèteries, auprès de vos voisins s’ils n’ont pas compris que la matière organique, c’était de l’or, ben tant pis, récupérez-la chez vous. »

Grâce à la permaculture, Stéphanie a aménagé son jardin, s’est ouvert aux autres et a changé de vie pour retrouver sa place dans l’écosystème et de l’harmonie dans sa vie de tous les jours !
Vue de la haie-brise installée en limite de propriété par Stéphanie.

Se sentir à sa place dans l’écosystème !

« Aujourd’hui, je me sens à ma place dans l’écosystème. J’avais envie d’harmonie… et aujourd’hui, j’arrive à ça. Le passage par PermacultureDesign m’a permis de concrétiser cette transition, même si j’y pensais avant et que ça a continué après. Ça a été un déclencheur de ma décision d’ouvrir le jardin à la visite, de faire rentrer les gens dans mon univers qui était entièrement personnel, donc de m’ouvrir aux autres. Ça m’a aidé à prendre cette décision de décroissance. J’ai vu que je n’étais pas toute seule. J’ai confiance en l’avenir. Je n’ai même pas peur, même pas peur. C’est ça la conclusion, c’est que même pas peur, quoi. Je suis tellement sûre d’être à ma place. Je ne suis plus en lutte contre, même dans ma vie. Avant, j’étais: Tu t’accroches, tu sers les dents, et puis tu y vas… Tu es malade, ben c’est bon, tu vas bosser. Et bon, voilà, maintenant je ne suis plus là-dedans, je m’écoute un peu plus. J’ai appris à m’occuper de moi. La permaculture, c’est être responsable aussi, et c’est ça qui me plaît. C’est ça qui m’a accroché dans les idées de la permaculture, c’est qu’on est responsable. Ça commence par nous, on a toutes nos décisions en main. Voilà, moi, ce que je pense, mais intimement, mais ça c’était depuis fort longtemps, c’est qu’on a toujours le choix.

Quand quelqu’un me demande, je dis : Ben, pose-toi la question : de quoi j’ai envie ? Qu’est-ce que je veux faire de mes vingt prochaines années ? »

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Permaculture Design

Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.

2 Commentaires

  1. loic lebrun

    Merci, super vidéo, nous avons eu le plaisir de visiter le jardin de Stéphanie qui vaut le détour ! Et bravo à l’équipe de permaculture design pour un très bon boulot.

    Répondre
  2. DELAHAYE catherine

    Merci, joli témoignage très concret et très parlant aussi côté technique comme personnel.
    Super aussi la simplicité pour le raconter 🙂

    Répondre

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