Qu’est-ce que le « wicking bed » ?
Derrière cet anglicisme se cache un système de culture utilisé fréquemment en permaculture car très intéressant.
On pourrait traduire ce dernier par « une jardinière autosuffisante », beaucoup moins fun me direz-vous… n’hésitez pas à nous proposer des noms après lecture de l’article, si celui-ci vous inspire.
Pour simplifier, le wicking bed est un système de culture éventuellement mobile, en jardinière ou bac donc « hors-sol », et complètement autosuffisant en eau et en fertilisant si on le souhaite.
Imaginez si vous pouviez combiner un wicking bed autonome, avec un potager permanent? Un rêve de simplicité et d’économie d’énergie 🙂
Les avantages sont énormes dans certains contextes où le hors-sol est inévitable : culture sur béton, parking, toiture, sols incultes, etc.
De plus, on diminue les intrants énergétiques, car, une fois bien installé de façon pertinente dans votre design, ce système demande moins de travail :
- pas ou très peu d’arrosage,
- jardinage en hauteur qui facilite la tâche
- pas besoin d’intrants chimiques non plus, pas d’engrais, ni de pesticides-désherbants/polluants.
Le wicking bed c’est pour qui ?
Ce système de bac de culture surélevé est particulièrement adapté pour les milieux urbains, les toitures, les endroits où le sol fertile n’est plus accessible.
Étant donné sa possible mobilité, il peut aussi convenir à des lieux publics, touristiques, pédagogiques, etc.
La hauteur de ce type de bac en fait un support de culture parfaitement adapté pour les personnes en fauteuil ou à mobilité réduite.
On pourrait tout à fait penser à des déclinaisons professionnelles dans des lieux où la culture maraîchère serait difficile, je pense encore une fois aux milieux urbains.
Vous hésitez encore sur le choix du support de culture adapté à votre projet? Partir du bon pied en raisonnant la question en amont sera toujours une bonne pratique!
Wicking bed : une sorte de jardinière avec réserve d’eau, mais comment ça marche ?
Fonctionnement de ce type de jardinière
Le principe de fonctionnement d’un wicking bed est très simple.
On peut le décomposer en 7 éléments principaux :
- Un contenant (un bac étanche ou rendu étanche).
- Une grosse couche de substrat drainant en fond de bac (en général du gravier) où va être stockée l’eau.
Attention, pour ce drain, il conviendra d’employer des matériaux non compactables et ne s’érodant pas facilement, opter plutôt pour des galets ou des cailloux de type diorites. - Un complexe de tuyaux insérés au sein de la couche drainante, répartissant uniformément l’eau, avec un tuyau vertical pour l’alimentation.
- Un trop-plein.
- Un géotextile placé au-dessus de la couche drainante (évite aux différentes couches de se mélanger et limite le perçage par les racines des plantes annuelles), généralement on choisira un géotextile d’au moins 200 gr/m2.
- Le sol/la terre que vous pourrez récupérer lors d’un terrassement éventuel près de chez vous (terre végétale uniquement) ou que vous pourrez acheter sous forme de terreau de plantation.
- Un mulch ou paillage qui servira de couverture de sol.
Un bac de culture connecté directement aux gouttières de sa maison c’est bien… mais savoir évaluer sa capacité à capter et stocker de l’eau… c’est encore mieux et cela ne doit pas se négliger!
Fiche récupérer son eau de pluie
L’eau de pluie est une ressource gratuite, pourquoi s’en priver ?
Cette fiche gratuite vous explique comment calculer le volume d’eau de pluie que vous pourrez récupérer chez vous à l’année !
Un 8eme élément peut facilement etre ajouté et conférer une autonomie encore plus grande à cette jardinière un peu spéciale, il s’agit d’un vermicomposteur pour l’apport de fertilité intégré au substrat de culture permettant de fertiliser en continu le wicking bed.
En insérant un tuyau large (10 cm ou plus) troué dans sa partie enterrée, et en y jetant nos déchets verts, vous encouragerez les vers et micro-organismes à faire leur travail de fertilisation.
Ils vont donc réduire les matières organiques puis les exporter vers l’ensemble du milieu.
Si besoin, vous pourrez introduire manuellement les premiers vers dans ce compost pour faciliter sa « mise en route ».
La fertilité de l’ouvrage sera ainsi assurée.
L’autonomie possible en eau et en fertilité fait tout l’attrait de ce système, vous l’aurez compris.
Voilà pour le principe général, mais sachez qu’il existe des wicking beds beaucoup plus complexes et que la créativité et la recherche sur le sujet nous réservent sans doute encore de belles trouvailles.
N’hésitez pas à mettre en pratique vos idées !
Le design de vos wickings beds : quelles formes et quelles dimensions ?
Il n’y a pas de dimensions particulières pour réaliser un wicking bed.
Vous pouvez soit travailler sur des petites dimensions (carré généralement autour de 1 m), soit sur des « bandes de culture » d’une largeur de 60 à 120 cm, qui peuvent atteindre dans ce cas plusieurs mètres linéaires dans leurs longueurs.
Un jardin entier peut donc être conçu entièrement sous forme de wicking beds. Nous l’avons vu plus haut, le design est également à adapter à votre capacité à récupérer de l’eau sur votre terrain.
Les dimensions peuvent être influencées également par les matériaux employés, surtout si ceux-ci sont recyclés.
Petit rappel, au cas où vous l’auriez envisagé, n’utilisez jamais de traverses de chemin de fer, car elles contiennent des substances toxiques cancérigènes. Attention, ne pas confondre les « vraies » travers de chemin de fer recyclées des voies, qui sont toxiques, avec les traverses paysagères que vous trouverez chez votre revendeur de bois, souvent en chêne et qui elle, seraient parfaitement adaptées (évitez également les traverses en pin autoclave qui sont traitées et nocives pour l’environnement)
Apprenez à designer votre jardin en permaculture avec notre formation complète adaptée à tous les niveaux.
Comment fabriquer un wicking bed pour votre jardin en permaculture ?
Vous trouverez ci-dessous des plans montrant comment est constitué l’intérieur d’un wicking bed.
Vous pouvez vous en inspirer pour fabriquer vos propres wicking beds en adaptant les formes, dimensions, profondeur de terre, épaisseur du drain à votre contexte propre.
Faites-vous confiance sans oublier d’intégrer cet élément wicking bed à votre design en permaculture global et donc en essayant de suivre les principes de permaculture pour le faire le plus pertinemment possible !
Gardez notamment en tete que cet élément wicking bed :
- peut remplir plusieurs fonctions dans votre jardin en permaculture (création de micro-climats, effets de bordure, structuration de l’espace…).
- doit etre placé selon ses relations avec les autres éléments afin de vous permettre d’augmenter son efficacité et économiser de l’énergie ou du travail.
- est à intégrer plutot que séparer dans votre conception globale 😉
Avantages des wicking beds
- Permet de mettre en place une culture rapidement n’importe où (contexte urbain, sols incultes…).
- Nécessite peu d’espace.
- Réduit presque complètement les interventions liées à l’arrosage.
- Réduit la corvée de l’eau (charges lourdes) ou la supprime complètement avec la mise en place d’un système adéquat.
- Supprime les problèmes liés à l’arrosage intensif, cela est souvent le cas dans un jardin partagé à cause d’une mauvaise communication entre les participants, ou simplement par peur que les plantes manquent d’eau.
- Le sol est toujours bien drainé, même en cas de fortes pluies.
- Travail ergonomique grâce à la hauteur du bac.
- Adapté à toutes les générations et handicaps : enfants, adultes, personnes âgées et personnes à mobilité réduite.
- Évite la minéralisation de la terre provoquée par l’évaporation de l’eau. En effet, dans le cas d’un arrosage classique (par le haut), si votre eau est dure, lors de son évaporation les sels minéraux restent en surfaces et s’accumulent avec le temps.
- L’eau se trouvant en fond de bac et remontant par capillarité, permets aux plantes de développer des racines profondes.
- Étant surélevés, les wicking beds, se réchauffent plus vite au printemps.
- Supprime les problèmes habituels d’assèchement plus rapide des plates-bandes surélevées
Inconvénients des wicking beds
- Ils sont plus chers qu’une culture en pleine terre.
- Nécessite un investissement en temps pour les concevoir et les réaliser.
- Étant surélevés, les wicking beds, se refroidissent plus vite en automne
- Ne convient pas pour les cultures ayant besoin d’un enracinement profond ou craignant l’humidité constante
Le wicking bed : un bac de culture pour un potager autonome ?
Un potager autonome, c’est le reve ultime de tout.e jardinier.ière, on vous le concède !
Avec le wicking bed, on se dit qu’on peut le toucher du doigt car c’est vrai qu’on gagne clairement en autonomie en se retirant quasi-complètement la corvée d’arrosage.
L’ajout du vermicomposteur permet en plus un maintien de la fertilité…meme si des apports autres (mulch et matières organiques en mélange, fixateur d’azote, compost…) peuvent quand meme rester nécessaires selon le type de cultures choisie.
Mais ne nous emballons pas tout de meme, car pour un potager constitué de légumes annuels classiques (tomates, courgettes, salades, carottes, radis…) on aura toujours besoin de semer, planter, transplanter, mulcher, voire tuteurer, tailler, soigner si besoin… bref d’intervenir pour une production nourricière significative !
Petite aide complémentaire si vous avez réussi vos cultures de légumes annuels et que vous souhaitez conserver vos graines pour les années suivantes (ce qui est une très bonne pratique!), nous avons conçu le sachet idéal.
Créez vos sachets de graines !
Stocker vos graines pour l’an prochain.
Nous vous proposons un gabarit de sachet prêt à imprimer contenant les principaux critères à préciser pour bien identifier vos graines.
Si on parle de légumes potager vivaces, on fait déjà un pas de plus vers ce reve car le travail à fournir pour obtenir une récolte est encore plus réduit.
Le hic par rapport au wicking bed sera ici que la plupart des légumes potagers vivaces nécessite une profondeur de sol assez importante qu’il sera difficile d’obtenir avec un wicking bed…
Si c’est un potager de vivaces autonome que vous recherchez, le wicking bed ne sera donc pas forcément le bon support… un potager 3P conviendra mieux 😉 !
Optimisation possible du système wicking bed :
Si vous disposez d’un terrain en pente, vous pouvez mettre plusieurs wicking beds en série, en branchant le trop-plein du premier sur l’alimentation du second et ainsi de suite.
De même, vous pouvez brancher directement la descente de votre gouttière sur le premier bac et vous obtenez une série de wicking beds entièrement autonome en eau à l’année.
Partant de là, vous avez de quoi vous éclater en faisant votre design incluant vos wicking beds avec des possibilités de circulations et diffusions de l’eau de bacs en bacs et au-delà sur votre terrain qui peuvent etre très créatives et source d’une résilience remarquable !
N’hésitez pas à nous partager vos idées ou réalisations en commentaire !!
Si cet article vous a plu, donnez-nous un coup de main en le partageant sur vos réseaux sociaux préférés, merci ;) !
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Permaculture Design
Cet article a été rédigé par l’équipe de notre Bureau d’étude Permaculture Design.
On peut même mettre de l’eau tiède en cas de gel !
Vous évoquez la culture urbaine pour le système présenté. Qu’en est-il de la pollution ? La pollution par le sol est maîtrisée puisqu’on contrôle le substrat ; mais qu’en est-il de la pollution atmosphérique ? Pour les légumes racines, c’est peut-être jouable, mais pour les légumes feuilles ? Quid des particules fines ? Le lavage est-il suffisant, ou alors faut-il systématiquement installer une serre ?
Bonjour
j’attire votre attention sur l’incertitude concernant la dégradation dans le temps des matériaux plastiques (PVC, bac, géotextile, toile d’étanchéité, vanne de trop plein, etc…) au contact des micro-organismes et molécules organiques, ainsi que la possible contamination des légumes cultivés en wicking bed par des produits de dégradation de ces matériaux. En raison de ces incertitudes, j’ai décidé d’expérimenter un bac inox (en l’occurence la cuve d’un lave vaisselle HS, coffré bois pour éviter la surchauffe estivale), avec flexible inox 316 au lieu de tuyau PVC, tube inox 316 de fumisterie pour le vermicomposteur et double toile de jute de fort grammage à remplacer périodiquement au lieu de géotextile.
C’est une bonne idée ! Surtout pour recycler l’electroménager !
bonjour cela intéresse beaucoup je suis entrain de faire des châssis hors sol mais les tuyaux pvc bâche pastique ne sont pas très écologique ni bon pour la sante quant pensez vous
d’autre part je n’arrive pas a télécharger le plan pouvez vous m’aider merci cordialement Daniel
Bonsoir!
Allez je me lance dans la liste de noms :
« Drain fertile »
« Jardinet autonome »
Mais à quoi servent les vermicomposteurs? je n’ai rien vu là-dessus dans le texte…
Cordialement,
Shikisojin
Génial, Ne pourrait-on pas appeler ça un Jardin Autonome tous simplement ?
J’ai le projet de construire un Jardin vertical Lombricomposteur inspiré du Vertica : https://www.keyhole.fr/vertika/fr/.
Mais du coup, après lecture de ce super article, je pense y ajouter un « wicking bed » en dessous ! de quoi m’occuper cet été !
Merci pour l’article :!
Batou
Merci pour ce bel article!!! Fort instructif.
Il me vient les mêmes questions que dautres concernant le fait de connecter le ou les bacs à une gouttière: Comment gérer l’apport d’eau soudain par fortes pluies?
Quid des températures inférieures à zéro: Existe-t-il un moyen simple et peu onéreux d’isoler les bacs?
« Wicking » en Anglais signifie « drainer par capillarité ». Ca ne me donne pas trop d’idée pour un nom français mais ça peut peut-être en inspirer d’autres que moi 🙂
Salut Benjamin,
Moi non plus je ne suis pas sûr de voir l’intérêt de faire circuler l’eau dans des tuyaux d’épandage en PVC… L’eau ne va-t-elle pas occuper naturellement tout le bac? Tant qu’il y un trop plein, pas de risque de noyade. En tous cas, ça paraît vachement plus simple comme ça 😉
Berbie fait aussi justement remarquer que le géotextile n’arrêtera pas les racines, surtout celles d’une vivace. Les racines d’un arbustes vont peut-être même finir par percer le PVC! Des retours d’expérience à ce sujet? Merci!
Bonjour,
ce système est tout simplement un bas à réserve d’eau plus grand !
Je ne vois pas comment l’eau peut remonter dans la terre s’il n’y a pas de système de « mèche ».
J’ai déjà créé un plantarium pour plantes carnivores avec ce système. Les mèches se composaient de trois tuyaux en pvc qui étaient troués et remplis de tourbe. Ils reposaient en bas du plantarium et dépassaient dans la terre de quelques centimètres. Cela fonctionnait super-bien. Au fond du gravier remplissait la réserve. Une plaque en plastique servait de séparation entre la terre et le gravier.
Le géotextile n’empêche pas les racines de passer ! Surtout si celles-ci sentent l’eau en dessous !!! Mais cela ne posera pas de problème si les cultures sont annuelles. Il faudra chaque 4 ou 5 ans nettoyer tout ça !
PERBACCULTURE comme nom ?
Hello!
Quid si on a un bac en béton où on ne peut pas forcement creuser un « trop plein » et on peu pas le vider complètement.
Est-ce qu’on peu envisager d’avoir les mêmes effet de diffusion de l’eau si on fonce tout simplement le tuyau dans la terra à moitié profondeur du bac et on l’encercle de gravier tout au tour?
merci d’avance pour votre réponse.
Bien à vous!
Ps. Je vote pour PERMA-BAC 🙂
Je ne pense pas Antonio, le fonctionnement et le principe s’en trouveront grandement affectés…
Bonjour .
Je ne vois absolument pas l’Intérêt d’inséré des tuyaux a l’horizontal au fond du bac pour répartir l’eau .Un simple tuyau mis verticalement pour effectuer l’apport d’eau me parai suffisant , celle ci se répartira naturellement dans le lit de gravier .
Bonjour,
Super article !!!
Quelques petites questions :
– Que se passe-t-il l’hiver lorsque la température descend en dessous de 0°C ? N’y-a-t-il pas un risque de détérioration du bac lorsque l’eau qu’il contient va géler ?
– Lorsqu’il va pleuvoir abondamment, l’eau s’évacue-t-elle suffisamment par le trop-plein ? N’y-a-t-il pas de risque de débordement entre couche dans le bac ?
– Je vois que les premiers commentaires datent de 2014, avez-vous avec le recul pleine satisfaction avec ce système ?
Salut,
Quelques idées pour continuer sur le nom de cette idée de boîte géniale…
PERMA-BAC
MICRO-JARDIN
MINI-POTAGER EN BAC
(On peut ajouter « A MECHES », mais ça allonge forcément)
Ou carrément :
SUPER LOPIN 😉
J’aimais bien : COIN DE PARADIS ou BOITE A BONHEUR mais pas assez explicite.
Rappel des propositions précédentes :
JARDINIERE PERMANENTE
OASIS EN BAC
Super Eric merci !!!
Il y a aussi la version super-récup. pratiquée à l’origine chez un suisse dont j’ai oublié le nom (merci à lui), économe en énergie et temps, sans achat de nouveau PVC, ni bâche, ni géotextile :
On part de vieux congélateurs de la déchetterie ou des voisins (ou via annonce de récupération), on sépare les pièces inutiles moteurs et autres qui risquent de s’éroder dehors, on remplit le fond de 20 cm de cailloux, on perce plusieurs trous à leur niveaux haut (rôle du réservoir d’eau étanche terminé par un drain assurant la non-asphixie du système et la non-noyade du même coup!), on place une couche de graviers et sable de toutes tailles (l’idée est d’empêcher la terre de passer dans les graviers directement (le rôle du géotextile dans le W-B) on remplit de terre fertile avec quelques bouts de bois en voie de décomposition pour les champignons + un mulch (paille, déchets de cuisine, brf etc, en mélange) … Et le tour est joué, Récup efficace, seconde vie de ce pot de fleur ultra-économe en eau, gratuit et à haut rendement ! En nourrissant le sol souvent (via la vie du sol, voire à ce sujet l’excellent livre « les jardiniers de l’hombre ») on garde la fertilité dans le temps ! Attention système très isolé point de vue température
Voilà, Bises perma,
Stéphane Jansegers,
Biologiste animateur agroécologie et permaculture.
salut
guivag dit : « On note une augmentation de la salinité au dessus de la source… » ok mais ça c’est pour l’eau que tu vas chercher sous terre ou par captation d’une source qui elle même traverse des couches de sel. Pour le Wicking-bed l’eau vient de la récup de la pluie ou du robinet donc le sel …? C’est comme pour l’eau d’un aquarium ou d’un bassin d’ornement, elle ne se transforme jamais en méditerranée 🙂
Pour zélie : tu peux faire ton W-B avec de la tôle ondulée dans laquelle tu étends une bâche PVC pour bassins, le tout monté dans un châssis bois (liteaux, demi-madriers de récup…) traité à l’huile de lin / essence de térébenthine et c’est parti pour 15 ans.
Question : le W-Bed est en fait un gros bac Riviera. Le bac Riviera on peut le vider pour changer la terre quand celle-ci est épuisée, on fait comment avec un bac de 6m x 1,20m x 0,50m (petit potager) ?
Bref, quelle est la durée de vie d’un tel ouvrage ?
Merci.
Merci pour cette très bonne idée.
Je vais essayer de lancer le projet le mois prochain si j’ai les moyens.
Bonjour, nous aimerions faire des bacs hors-sol recyclés en palette sur le campus de notre fac en utilisant le système wicking-bed:
– nos bacs font environ 120 de long sur 40 de large , et 40 en profondeur (pour avoir 10 cm de « nappe phréatique » et 30 cm de terre): est-ce que ça vaut le coup pour un bac de cette taille?
– est-ce que l’eau ne risque pas de geler en hiver dans les bacs?
– quel matériau peut-on utiliser pour faire la couche d’étanchéité?
– où peut-on avoir plus de précisions sur le vermicomposteur?
Merci beaucoup!
Article intéressant merci beaucoup!
Par contre dire que cela « évite la minéralisation de la terre provoquée par l’évaporation de l’eau » est faux.
C’est même l’effet inverse qui se produit. Je ne retrouve plus l’étude que j’avais lu sur les systèmes d’irrigation sous-terrains par tuyaux d’argiles utilisés en Afrique du nord. Mais les conclusion sont encore très claires dans ma tête: elle provoquent une forte salinisation des sols. Et peuvent aller jusqu’à le rendre impropre a la culture.
En effet l’eau introduite directement sous terre remonte par capillarité (et les sels avec elle). L’eau ne redescendant pas elle ne draine pas les sels, ce qui résulte en une accumulation de sels au dessus de la source d’eau. (Sel qui sont correctement drainés au dessous de la source).
Il est donc important de ne pas arroser exclusivement par en dessous. De plus la couche de mulch évitera une grande partie de l’évaporation lors des arrosages par au dessus.
Il y as donc un juste milieu a trouver entre économie d’eau et salinisation de la terre.
PS: je vais essayer de retrouver cette publication et de vous la poster si j’y arrive : )
Ca n’est pas l’étude que j’avais lu mais les conclusions sont les mêmes.
https://www.ars.usda.gov/SP2UserFiles/Place/53102000/pdf_pubs/P2404.pdf
On note une augmentation de la salinité au dessus de la source. Et on conseille une irrigation régulière par au dessus dans les climats secs (surtout en début de culture: période ou les plants sont plus sensibles aux sels).
Le risque de salinisation n’est-il pas moins important dans le cas de l’utilisation exclusive de l’eau de pluie ? Si je ne m’abuse, cette eau ne contient pas de sels (ou alors très peu ?)
bonjour
je viens de finir un wicking bed pour essayer ,il est de petite dimension 100 x 50 x 60 h en planche de coffrage , bâche a bassin epdm , pour la partie réserve d’eau un lit de sable 2 a 3 cm 10 cm de pouzzolane,un géotextile,puis un lit de sable, 4 à 5 cm de brf bois sec, du compose pas très mûr ,du foin , de la terre du potager avec les vers, du terreau, et du foin en mulch, j’ai fais avec ce que j »avais sous la main. Le puit a compost est en planche de volige . une idée pour le nom en français oasis en bac.
frederic
salue Zelie ,je suis malienne et faisais un petit jardin comme support pédagogique dans mon école .J’ai vu le B R F (Bois Raméal Fragmenté) dans le projet zankey alzana moi aussi je l’ai expérimenté sur mon coin et j’ai eu un super rendement et sur le plan arrosage un vrai temps bref c’est quelque chose que j’aimerai un jour m’approfondir dessus.Comme je suis en France pour un moment j’ai profité pour faire le c c p et j’aimerai bien continuer dans mes recherches pour un jour le partages
J’aurais aimé avoir un peu plus de renseignements car, je n’ai pas vu :
– la hauteur préconisée des bacs et la hauteur des couches successives contenues dans ces bacs : cailloux, paillage, terre…
Vous présentez de belles jardinerie en bois mais quel bois utilisez-vous pour faire les bacs. Quels traitement du bois ? Quelle durée de vie du bac en bois ?
L’idée est bonne mais je suis surprise que vous n’attachiez pas plus d’importance au contenant !
Or, si vous prenez du bois comme vous le montrez, soit celui-ci est traité et ça n’est pas tellement sain, soit il n’est pas traité et sa durée de vie est courte, surtout le fond de la jardinerie. Je pense donc aux matériaux de récupération. Mais lesquels ? Comment être sûr que ces matériaux de récupérations ne soient pas nocifs pour la santé. Ici, deux problèmes se posent : Premièrement, celui de la composition de ces matériaux de récup et deuxièmement, celui de la destination première de ces matériaux.
En effet, si vous utilisez des bacs de récupération en plastique ou autres d’ailleurs? Comment être sûr que les composants mêmes de ces supports ne se détérioreront pas lors d’une utilisation pour laquelle ceux-ci n’étaient pas destinés ? Comment être sûr que des bacs, ayant déjà servi au stockage de produits chimiques, même une fois passés au karcher, ne contiendront plus aucun produit résiduel toxique ? Y a t-il des fûts, ou récipients à éviter à cause de leur première destination ?
Évidemment, les légumes vont y poussés avec un travail moindre qu’un jardin au sol. Mais êtes-vous sûr que cette méthode présente un intérêt pour la santé ?
J’aimerais connaître l’avis des internautes.
Autre chose encore : Qu’est ce que des BRF utilisés au Mali par Diallo ?
Autre proposition de nom pour cette jardinière (si parfaitement saine) : « par tous /partout » ou « partout/par tous »
Cordialement
Bonjour Zélie,
L’objectif de cet article est seulement de vous présenter le concept du Wicking Bed, son principe de fonctionnement ainsi que les avantages et inconvénients de ce système afin de savoir quand l’utiliser.
Pour sa réalisation, nous laissons libre à chacun, suivant sa créativité, ses moyens, son contexte, son temps disponible, ses convictions, de le réaliser comme bon lui semble.
Sur le côté sain, nous l’évoquons également dans l’article vis-à-vis des traverses de chemin de fer. Il est évidement, qu’il faut éviter à tout prix tout produit dangereux, ou se renseigner un maximum possible sur la précédente vie des produits recyclés. En cas de doute sur la toxicité possible ou de son traitement d’un matériau recyclé, le mieux est de ne pas le mettre en œuvre pour cet ouvrage destiné à la production de nourriture.
J’aime beaucoup votre proposition de nom, mais peut-être pas assez descriptive…
merci Emile pour l’explication .Au mali j’utilisais le BRF dans le jardin avec mes éleves ;la permaculture ma permis de voir autre chose et me rend tres curieuse
merci
Avec quelques calculs sommaires, il est possible de déterminer que lorsqu’on fait un de ces bacs tel que sur le schéma avec des matériau neufs (bois, tubage pvc, couche de réserve exclay, delta ms, géotextile, transport), l’énergie grise nécessaire est telle qu’il faudrait que le bac imbibé produisent par exemple des poireaux pendant plusieurs (dizaines de) milliers d’années avant de juste commencer à produire plus d’énergie (sous formes des calories alimentaire) qu’il n’en a requis pour sa construction, c’est-à-dire jamais vu la durée de vie réelle du bac.
Le matériau devra soit être de la récup, soit de toute façon faire quelque chose qui va produire dans sa durée de vie au moins autant que sa fabrication aura consommé.
L’idée c’est de pouvoir re-créer en hors-sol une surface de culture pour permettre aux urbains de cultiver des legumes malgrès le béton qui recouvre la majeur partie de leur habitat. C’est sur que si on dispose de terre directement, c’est plus interessant de cultiver en pleinne terre.
Salut,
ça me plait beaucoup,ça ressemble au bac rivièra mais format géant,
j’ai bien aimé le lien de Vincent : foodisfreeproject.org pour sa simplicité et son côté récup donc peu coûteux.
Ne reste plus qu’a essayer pour connaître son efficacité.
merci pour l’info
Très intéressant pour un toit , et aussi; incorporer dans un jardin.
Alors aucune proposition pour un nom français ? Court évidemment 😉
Si loic a proposé les « jardinières permanentes »…
merci ben pour cette article je l’enverrai à des amies au mali pour voir si sa marche labas
Si tu veux faire la même chose dans un pays chaud, il te faut un couvercle en forme de dôme et une rigole pour récupérer l’eau qui s’évapore et la faire retourner dans la réserve. A mon avis plus il fait chaud, plus il faut prévoir des bac grands qui résisteront plus longtemps que plusieurs petits bac à l’évaporation.
Peut être qu’une solution pas trop cher serait de fixer des tuyaux de pcv sur les bord, d’y faire passer des arceaux flexibles et de couvrir le tout d’une bâche transparente ou blanchie selon l’intensité lumineuse du pays.
Augmenter le volume de paillage, voir même cultiver dans un substrat composé à presque 100% de végétaux en décomposition (herbe coupée, feuilles mortes etc … ) peut aider à économiser beaucoup d’eau.
Évidement ça ne peut pas convenir pour tous les légumes ,les racines comme les carottes supportent mal le contacte directe avec la matière organique en décomposition, mais les tomates adorent ça, les patates le tolèrent aussi assez bien.
Bonjour,
Je ne comprend pas bien la différence qu’il peut exister entre cette technique et un grand bac a reserve d’eau.
Il n’y a pas grande différence pour la question de l’eau, à par que tu re-créé une sorte de nappe sous-terraine en miniature, avec un voile qui permet à l’eau de monter ou descendre. Je crois que dans les bas plastique a réserve l’eau passe par des trous, et elle a plus de difficulté à remonter, là tu bénéficie de toute la surface du voile.
L’intérêt c’est surtout de raccorder à la gouttière et d’avoir un bac asse grand pour stocker l’humidité pendant les jours de pluie et avoir une inertie qui permette aux plantes de patienter sans arrosage jusqu’à la prochaine averse. Le vermicomposte et ses petits habitants aident à renforcer cette résilience en transformant le substrat en une sorte d’éponge pleine de trous et de galeries.
où peut-on voir de telles jardinières autonomes à Bordeaux? merci pour ce partage!
Quid du vermicomposteur ?
bonjour
J’ai découvert ce système sur le PRI, voila le lien pour des videos en anglais,
http://permaculturenews.org/2014/01/16/the-food-is-free-project/
c’est fait par des gars d’Austin au Texas, on peut également aller sur leur site ou l’on voit une video de la fabrication de A à Z. (la deuxième video sur la page).
http://foodisfreeproject.org/resources/
Il se sont servis de ce réservoir à mèche pour faire une démarche genre incredible edible dans laquelle on invite les gens à se servir librement des légumes qui poussent dans le bac.
Si ça peut vous éclairer.
Vincent
Super idée! A développer aussi pour tous les publics, c’est super important que le jardinage ne soit pas réservé aux jeunots aux articulations toutes neuves!
Merci Ben pour ce post. Après en avoir construit un avec toi à Bordeaux, c’est chouette de l’avoir publié ainsi et de pouvoir le partager au plus grand nombre! Prêt pour en construire quelques uns en communauté avec les voisins de l’immeuble!!
A bientôt et merci pour tout ton travail ;-)… Essentiel
Un grand merci à Christophe Curci, architecte, permaculteur, et partenaire de PermacultureDesign pour son super boulot d’illustration…
Le lien vers son site est en page d’accueil…
Je n’ai pas vu sur le schema de systeme permettant a l’eau du fond de bac d’etre en contact par capilarité avec la terre située au dessus du voile geotextile ? Sinon, toute l’eau ne pourra pas etre utilisée quand le niveau ne sera plus en contact avec la terre ou le voile geotextile?
Il ya un trop plein pour faire en sorte que le bac soit le plus possible à son maximum, en contact donc avec cette couche. Certains équipe aussi la jardinière d’un niveau pour voir où elle en est.
Soit en ajoutant des mèches dans des conduits verticaux, soit en arrosant par dessus le temps que les racines atteignent le géotextile et le traversent pour aller chercher elle même dans la nappe artificielle l’eau qui s’y trouver. En été, si la jardinière est bien exposée, et que le trop plein à un bouchon amovible pour le fermer, on peut compter sur la chaleur pour faire s’évaporer une partie de l’eau stockée et la faire remonter dans le substrat qui s’en gorgera, à condition que les parois ne soient pas trop isolantes (peut être les peindre en noir sur la base pour aider à l’accumulation de chaleur par le fond, ça aiderai aussi au développement racinaire. On peut même imaginer une fente fermée par du verre ou du plexiglas pour avoir un contrôle visuel du niveau d’eau dans la nappe.
Merci Benjamin 🙂
Voila un sujet qui risque fort de m’occuper un moment ! 🙂
Par contre je comprends pas bien en quoi les jardinières sont autosuffisantes ? Une fois que le réserve d’eau est évaporée, il faut bien la remplir a nouveau ?
On pourrait appeler ca des jardinières permanentes 🙂
Salut Loïc,
Jardinières permanentes, chouette!
Elle sont autosuffisantes en eau quand tu les connectes aux gouttières, comme indiqué sur le schéma. Cela reste tout de même dépendant de la pluviométrie locale, faut pas rêver non plus 😉 Mais on se rapproche tout de même du « faire moins pour gagner plus », (j’aime bien la placer celle-ci, pour chambrer un peu notre ex président!).A++
Ba oui !!!! j’avais pas remarqué le raccordement à la gouttière ! Je vais avoir du mal a dormir ce soir moi ! 🙂
j’aime
Surprenant, j’aime aussi!
Merci Benjamin.